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Un poisson blafard et des plantes en plastique, c’est souvent la triste image à laquelle renvoie l’aquariophilie. Et pourtant, sachez que pour certains, les aquariums, c'est du sérieux.
Ils font partie de ces communautés obscures qui peuplent les recoins égarés de forums spécialisés. Derrière quatre parois en verre, les aquascapeurs – c'est leur nom – créent des paysages aquatiques incroyablement sophistiqués. Des forêts du grand Nord, des jungles ou des jardins zen japonais, l’aquascaping est l’art de recréer des mondes merveilleux dans quelques litres d’eau du robinet.
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Du sol, au décor en pierre et en bois, en passant par l’aménagement des plantes et la gestion des variables chimiques pour que le tout fonctionne, ses adeptes sont de véritables génies d’eau douce. Et bien souvent, même pas besoin de poissons pour assurer le spectacle.
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— Garden Trending (@GardenTrending) 22 février 2016
Une photo publiée par Biotopia (@aquascaping_uk) le 16 Févr. 2016 à 3h31 PST
Une photo publiée par Dvita Mahendra (@dvitara) le 23 Févr. 2016 à 23h48 PST
L'aquascaping, entre art et chimie
Pour construire son paysage, l’aquascapeur alterne entre ciseaux aiguisés et pince à épiler sur mesure. Sur des forums spécialisés, les aquariophiles s’arrachent des plantes aux noms latins obscurs, affectueusement surnommées "glosso", "échino"… La plupart d’entre elles sont extrêmement capricieuses et ne survivent que grâce à une alchimie de l’eau bien précise.
Pour parvenir à maintenir ce fragile écosystème, ils ont recours à des engrais et des bombonnes de CO2 pour stimuler la croissance des plantes. L'éclairage est soigneusement calculé et la qualité de l'eau régulièrement contrôlée. Certains équipements en verre ou en inox au design épuré sont particulièrement coûteux et recherchés et beaucoup d'aquascapeurs préfèrent réaliser leurs bacs en verre sur mesure. Bon d'accord, au point où l'on en est, je peux vous l'avouer : j'ai fait partie de ces gens. Et oui, je me suis ruinée mais j'ai bien rigolé. Seule... dans ma chambre... avec mes poissons.
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— Gardening DIY Life (@GardeningLif) 15 juillet 2015
Des aquascapeurs français très actifs
Rigueur et précision sont les maîtres-mots de ce "sport" un peu particulier. Michaël Reinke, un jeune aquascapeur français fait partie d’un collectif de passionnés, la French Aquarium Creation Team (FACT). Pour lui, l’aquascaping "permet de créer des 'tableaux' en respectant les règles d'un écosystème aquatique, de sa faune et de sa flore".
Comment a-t-il découvert l'aquascaping ? "Takashi Amano, bien sûr !" Dans les années 1990, ce photographe japonais, devenu un véritable guru pour les aquascapeurs, a popularisé la pratique grâce à ses gigantesques compositions. "J'ai acheté son premier livre en français en 1997 et j'ai réalisé mon rêve en allant au Japon pour le rencontrer lors la remise des prix de l'IAPLC de 2014", se souvient Michaël.
L’International Aquatic Plants Layout Contest (IAPLC), concours international d’aquascaping, a lieu chaque année depuis 2000. Il réunit plus de 2 500 participants venus de 69 pays différents. Si les Chinois et les Japonais dominent souvent la compétition, les Français ne sont pas en reste. En 2014, Grégoire Wolinski, membre de la FACT, a remporté le prestigieux concours.
#aquarium "Passage" de Grégoire Wolinski, Grand Prix 2014 #IAPLC organisé par @ADA_Eng pic.twitter.com/7qaNIYj5xc
— Aquariophilie.org (@AssoAquario_org) 3 novembre 2014
Alors Maurice, tu mérites mieux que ta plante en plastique violette, non ?
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