Mobilisés contre le projet de loi Travail porté par Myriam El Khomri, entre 400 000 et 500 000 personnes ont manifesté ce mercredi 9 mars partout en France, selon les organisateurs.
Dans les rues de Paris, ils étaient 100 000 selon les syndicats et 29 000 selon la préfecture. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet a déclaré à l'AFP que 195 000 personnes avaient pris part à 175 rassemblements et défilés en province. Partout dans le pays, une centaine d’établissements a été bloquée.
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Ce mercredi 9 mars était une journée de mobilisation très attendue. Pour certains éditorialistes ce matin, le rassemblement était "en demi-teinte". "La pression de la rue n'est pas si forte qu'elle puisse empêcher l'exécutif de mener à bien sa réforme libérale du droit du travail", juge Jean-Francis Pécresse, dans Les Echos. "Martine Aubry et ses amis frondeurs, Philippe Martinez et la CGT, le jeune William Martinet et l'Unef, n'avaient pas, hier, de quoi pavoiser", estime Yves Thréard du Figaro.
Ce n'est pas du tout le point de vue de L'Humanité qui, sous la plume de Patrick Apel-Muller, écrit que les "jeunes (...) ont fait d'un premier rendez-vous de mobilisation contre la loi de régression sociale un succès remarquable".
"NON À LA LOI EL KHOMRI !" Les groupes de jeunes commencent à se réunir sur la place de la République. #greve9mars pic.twitter.com/UyNBgnSrwq
— Émilie Laystary (@laystary) 9 Mars 2016
En effet, selon la vingtaine d’organisations de jeunesse qui appelait les lycéens et étudiants à sortir dans la rue, cette journée est à voir comme un "premier tour de chauffe" plutôt réussi.
Nouvelles journées d'action les 17 et 31 mars
Nul doute que le calendrier s'accèlère pour le gouvernement. Le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri doit être présenté en Conseil des ministres le 24 mars.
Pour maintenir la pression, l'Unef appelle d'ores et déjà à une "nouvelle journée d'action" le jeudi 17 mars "dans toutes les universités" pour demander le retrait pur et simple du projet de réforme du droit du travail. La CGT, FO et Solidaires prévoient également une nouvelle journée de grèves et manifestations, pour leur part le 31 mars.
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