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Extradé d'Égypte la semaine dernière vers la République dominicaine, le Français Christophe Naudin doit être présenté devant un juge qui le mettra en examen pour son implication dans l'évasion de deux pilotes français condamnés pour trafic de drogue.

Un peu moins d’une semaine après son extradition d’Égypte, l’expert en sécurité Christophe Naudin doit comparaitre mardi 8 mars après-midi devant un juge dominicain pour son implication dans l'évasion de deux pilotes français condamnés localement pour trafic de drogue dans l'affaire dite "Air cocaïne".

L’audience initialement prévue en fin de semaine dernière avait finalement été reportée à aujourd’hui. Cette décision a été prise pour permettre au Français de 53 ans de comparaître en présence de son avocat et d'un interprète.

"L'avocat qu'il avait contacté ne s'est pas présenté et le magistrat a fixé l'audience à mardi pour garantir le droit à sa défense", avait précisé samedi dernier le procureur Milciades Guzman.

Ce dernier avait réclamé samedi des "mesures coercitives", pouvant aller d'une libération sous caution, avec obligation de se présenter régulièrement devant un juge, à un placement en détention provisoire pour une durée comprise entre trois mois et un an. Le parquet doit présenter les charges retenues contre le Français, avant l'audience préliminaire qui déterminera s'il existe suffisamment d'éléments pour un procès.

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Opération exfiltration

La République dominicaine avait émis un mandat d'arrêt fin novembre contre Christophe Naudin, criminologue et spécialiste de la sûreté aérienne, pour sa participation à l'évasion des pilotes français Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés à 20 ans de prison pour trafic de drogue et qui ont toujours clamé leur innocence.

La vie de cet homme a basculé lorsqu’il a décidé d’en faire plus pour aider les deux pilotes, des anciens de l'Aéronavale comme lui. Il s’est engagé fin octobre 2015 dans une opération clandestine pour les ramener en France.

Peu de temps après, Christophe Naudin a reconnu à demi-mots sur RTL sa participation à l'opération, expliquant avoir "fait le travail de l'État". Son témoignage sert aujourd'hui de base aux accusations de la justice dominicaine.

Un autre mandat d'arrêt, également émis fin novembre par la République dominicaine, vise deux autres Français, le député européen Aymeric Chauprade et Pierre Malinowski, qui était alors assistant parlementaire à Strasbourg de M. Chauprade et de l'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen, pour leur implication présumée dans l'évasion des pilotes.

Avec AFP