À Bruxelles, la Turquie a présenté lundi une nouvelle proposition aux dirigeants européens afin d'aider à régler la crise migratoire. En contrepartie, Ankara exige l'accélération de la libéralisation des visas pour les citoyens turcs dans l'UE.
Lors d'un sommet à Bruxelles avec les dirigeants européens, la Turquie a présenté lundi 7 mars une "nouvelle proposition" afin d'aider à régler la crise migratoire en Europe. "Nous nous efforçons d'ouvrir la voie à un règlement de cette crise, c'est la raison pour laquelle il y a une nouvelle proposition", a expliqué à des journalistes le porte-parole du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, sans vouloir fournir d'autres détails.
"Nos partenaires ont de bonnes intentions et nous-mêmes avons de bonnes intentions et tout le monde veut une solution. Nous voulons trouver un terrain d'entente", a-t-il ajouté.
Selon le Premier ministre irlandais Enda Kenny, l'une des demandes abordées par la Turquie concerne l'accélération de la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs voyageant au sein de l'Union européenne (UE).
Ankara avait conclu fin novembre un "plan d'action" avec l'UE pour stopper les migrants quittant par milliers la côte anatolienne à destination de la Grèce. En échange de sa coopération, la Turquie a déjà obtenu des contreparties substantielles : la suppression, peut-être dès l'automne, des visas imposés aux ressortissants turcs et surtout une relance de son processus d'adhésion à l'UE, ainsi que trois milliards d'euros d'aide pour les 2,7 millions de Syriens réfugiés dans ce pays.
Les dirigeants européens doivent désormais examiner ensemble les "nouvelles idées" d'Ankara avant de retrouver le Premier ministre turc pour un dîner, ce qui va prolonger le sommet au delà de la durée prévue, a précisé à l'AFP un haut responsable européen. "Les Turcs offrent davantage, ils demandent aussi davantage. C'est plus ambitieux à tous égards", a ajouté cette source.
Avec AFP