Le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg mourrait d'une crise cardiaque, laissant ses nombreux admirateurs inconsolables. À l'occasion de l'anniversaire de sa mort, les livres hommages consacrés à l'artiste se multiplient.
Il y a 25 ans, jour pour jour, Serge Gainsbourg disparaissait. Auteur-compositeur de génie pour les uns, provocateur pour d’autres, "Gainsbar" n’a pas laissé indifférent. À l’occasion de l’anniversaire de sa mort, de nombreux spécialistes de la chanson française ont sorti des biographies du chanteur. Une façon de retracer le parcours de l’artiste pour qui les choses n’ont pas toujours été simples, comme le raconte Bertrand Dicale, dans son livre "L'homme à la tête de chou".
Après sa disparition, "on a oublié les échecs, les impasses et les demi-tours pour ne plus percevoir qu'un chemin cohérent vers les sommets", écrit Bertrand Dicale, qui voit un parallèle entre le chanteur et Arthur Rimbaud, poète méprisé de son vivant avant de devenir ce héros littéraire appris dans toutes les écoles.
Le vulgaire et le raffiné
"On regarde la Javanaise comme un classique, or elle ne passait pas à la radio. On considère Gainsbourg comme le parangon, le sommet d'une époque, or cette époque n'a pas écouté ses chansons", dit-il à l'AFP.
Son aura ne cessera tout de même de grandir par la suite. Il a su réunir "tout ce qu'on demande à un artiste, d'être capable de concilier l'intime d'un piano-voix et le gigantisme d'un Zénith, le vulgaire et le raffiné, etc.", explique encore Bertrand Dicale.
Depuis le 2 mars 1991, les nombreux fans du chanteur se rendent inlassablement au 5 bis rue de Verneuil, dans le VIIe arrondissement de Paris, passage obligé pour les admirateurs qui se recueillent devant la maison où l’artiste s’est éteint.
Avec AFP