logo

Une raid aérien de la coalition arabe fait au moins 30 morts près de Sanaa

Une frappe de la coalition arabe, menée par l'Arabie saoudite, au Yémen a fait au moins 30 morts, samedi, au nord-est de la capitale Sanaa. Le raid visait trois véhicules transportant des rebelles qui entraient dans un marché.

Au moins 30 personnes, des civils et des rebelles chiites houthis, ont été tuées samedi 27 février au Yémen dans une frappe aérienne qui a touché un marché au nord-est de la capitale Sanaa, ont rapporté des témoins. C’est l'aviation de la coalition pro-gouvernementale, menée par l'Arabie saoudite, qui a conduit le raid.

La frappe visait trois véhicules transportant des rebelles qui entraient sur un marché de la ville de Naqil ben Ghaylan, a indiqué une source tribale locale. L'agence Saba, contrôlée par les rebelles, a indiqué pour sa part que 60 civils avaient été tués dans l'attaque. Elle n'a pas fait état de pertes dans les rangs des rebelles. Plusieurs ONG ont critiqué les frappes aériennes de la coalition, l'accusant de ne pas faire assez pour éviter les objectifs non-militaires.

>> À lire sur France 24 : "La guerre oubliée du Yémen, entre crise humanitaire et péril jihadiste"

La ville de Naqil ben Ghaylan fait partie de la région de Nehm, où les forces pro-gouvernementales, appuyées par la coalition arabe, avancent contre les rebelles houthis dans l'intention de marcher sur la capitale Sanaa. Le marché frappé est connu pour vendre du qat, une herbe euphorisante largement consommée au Yémen, selon les témoins.

Sanaa est tombée en septembre 2014 aux mains des rebelles chiites houthis, qui se sont également emparés d'autres régions du pays. La coalition menée par Ryad est intervenue il y a près d'un an pour venir en aide au gouvernement yéménite, qui avait dû fuir la capitale.

L'été dernier, les forces anti-rebelles ont pu reprendre plusieurs provinces du Sud mais peinent à les sécuriser comme celle d'Aden, où les jihadistes font désormais la loi dans certains secteurs.

Le conflit au Yémen a fait plus de 6.100 morts, pour près de la moitié des civils, et environ 30.000 blessés, selon l'ONU.

Avec AFP