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Attentat du 17 février à Ankara : l'organisation armée kurde TAK revendique l'attaque

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe dissident du PKK, a revendiqué vendredi l'attentat à la voiture piégée, qui a fait 28 morts mercredi soir dans le centre d'Ankara. Le TAK ajoute "qu'il continuera ses attaques en Turquie".

L'attentat-suicide, qui a fait 28 morts mercredi à Ankara, a été revendiqué, vendredi 19 février, par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), une organisation armée dissidente du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'auteur de l'attaque, né à Van, dans le sud-est majoritairement kurde de la Turquie, était âgé de 26 ans, a affirmé l'organisation armée sur son site Internet.

Le TAK a, par ailleurs, affirmé avoir agi en représailles aux opérations des forces turques à Cizre, ville proche de la frontière syrienne où plusieurs centaines de séparatistes ont été tués depuis décembre. Le groupuscule assure, en outre, "qu'il continuera ses attaques en Turquie", rapporte Sophie Nivelle-Cardinale, correspondante France 24 à Ankara.

Les touristes ciblés

Dans la version anglaise de leur déclaration, les TAK ont mis en garde les visiteurs étrangers contre de nouvelles attaques dirigées contre les sites touristiques turcs. "Nous conseillons aux touristes étrangers et turcs de ne pas aller dans les zones touristiques en Turquie, écrit le TAK. Nous ne serons pas responsables de ceux qui mourront dans les attaques qui viseront ces sites". Et d'ajouter : "Le tourisme [...] est une cible majeure que nous voulons détruire".

De son côté, le président Erdogan a encore mis en cause vendredi le soutien des États-Unis aux combattants kurdes de Syrie. "Nous allons leur dire [aux dirigeants américains, ndlr] où et comment ont explosé les armes qu'ils donnent à ces organisations", a lancé l'homme fort de la Turquie. "L'obstination des Occidentaux nous attriste", a-t-il poursuivi.

Le soutien américain aux YPG, en première ligne dans le combat contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, suscite de vives tensions entre Turquie et États-Unis. Ankara considère le PYD et les YPG comme des groupes "terroristes", car liés au PKK qui mène depuis 1984 une rébellion meurtrière sur son sol.

Avec Reuters et AFP

Tags: Turquie, Kurdes, PKK,