L'ancien président de l'UMP Jean-François Copé s'est déclaré, dimanche, candidat à la primaire des Républicains, en novembre 2016, en vue de la présidentielle de 2017. Une mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy, déjà malmené dans les sondages.
"Je serai candidat à cette élection", a annoncé, dimanche 14 février, sur France 2, Jean-François Copé en référence à la primaire des Républicains qui se tiendra en novembre prochain. Son nom vient s'ajouter à la longue liste des candidats déjà en lice : Alain Juppé, François Fillon, Hervé Mariton, Nadine Morano, Frédéric Lefèvre et le député Jean-Frédéric Poisson qui a succédé à Christine Boutin à la tête du Parti chrétien-démocrate. D'autres prétendants devraient encore se déclarer, comme Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet.
Jean-François Copé avait signé son retour en politique fin janvier avec la publication d'un ouvrage, "Le sursaut français" (Stock). Après un "tour de France" et une cure de silence médiatique auto-administrée de dix-huit mois, il s'est dit "prêt" à retourner dans l'arène. "Jamais je n'aurais imaginé être candidat si j'étais mis en examen", a affirmé l'ancien président de l'UMP, en référence à l'affaire Bygmalion dans laquelle il est témoin assisté.
Jean-François Copé avait été placé sous le statut de témoin assisté le 8 février, après avoir été entendu sans être mis en examen par un juge financier qui enquête sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Ancien président de l'UMP à l'époque, Jean-François Copé avait été poussé à la démission fin mai 2014 en raison de l'éclatement de cette affaire autour de dépenses liées à la campagne présidentielle de 2012. L'instruction de cette affaire est toujours en cours et Nicolas Sarkozy pourrait être prochainement convoqué.
Sarkozy : "rassembler, c'est difficile"
Dans le même temps, Nicolas Sarkozy était l'invité de TF1 mais ne s'est pas déclaré, affirmant que "rassembler, c'est difficile, et pourtant c'est indispensable" pour permettre "l'alternance". L'ancien président de la République veut se présenter au scrutin de novembre muni d'un projet élaboré de la façon la plus "démocratique" possible, espérant se démarquer de ses concurrents.
Devant près de la moitié des quelque 2 000 conseillers nationaux LR (le "parlement" du parti), réunis porte de Versailles à Paris ce weekd-end, il a tracé les grandes lignes du projet qu'il souhaite voir adopté par les 240 000 adhérents. "Les Républicains veulent", "Les Républicains affirment", "Les Républicains croient", "s'engagent" ou "refusent" : en introduisant par ces mots sa vingtaine de propositions, il a voulu montrer que ce texte était "un projet collectif" dans le seul "intérêt de la France".
Juppé adoubé par Raffarin
Dimanche, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé son soutien à Alain Juppé, qui tient le haut du panier dans les sondages. Il en a profité pour égratigner Nicolas Sarkozy en le qualifiant de candidat du "clivage".
Selon un récent sondage BVA, 48 % des sympathisants de droite jugent qu'Alain Juppé serait le meilleur candidat LR à la présidentielle, contre 20 % pour Nicolas Sarkozy et 11 % pour François Fillon et Bruno Le Maire. Alain Juppé devance également nettement l'ancien président chez les seuls sympathisants LR (43 % contre 30 %).
Avec AFP