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Majorité et opposition attendent avec fébrilité les résultats

Les législatives, qui doivent départager la majorité actuelle et l’opposition menée par le Hezbollah et le CPL du général Aoun, sont marquées par un taux de participation exceptionnel de 52,3 %, selon le ministre de l'Intérieur.

Le sort en est jeté sur les élections libanaises et l'attente a débuté pour les partisans des deux camps. Les bureaux de vote ont fermé leurs portes officiellement à 18 heures (GMT+2). Plus de 3 millions de Libanais étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés à la majorité simple pour un mandat de quatre ans.

Organisés pour la première fois de l’histoire le même jour dans toutes les circonscriptions, les législatives libanaises doivent départager la majorité parlementaire actuelle (alliance politique entre partis druzes, chrétiens et sunnites) et l’opposition menée par le Hezbollah chiite et le Courant patriotique libre du général Michel Aoun.


Les résultats définitifs seront communiqués par le ministère de l’Intérieur lundi avant midi, plongeant le pays du Cèdre dans une attente insoutenable.

Une majorité qui se jouera à 4 ou 5 siège près

Très mobilisés, les Libanais ont pris d’assaut les bureaux de vote dès les premières heures de la journée, enregistrant un taux de participation de 52,35 % selon le ministère de l’Intérieur, soit une hausse de 20 % par rapport aux dernières législatives de 2005, déjà considérées à l’époque comme historiques. Sachant qu’une centaine de milliers d'électeurs

libanais vivent à l'étranger, d’où ils ne peuvent voter, cette participation est "inégalée dans l'histoire des législatives libanaises", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Ziad Baroud.  Les circonscriptions décisives où le vote chrétien est majoritaire ont enregistré de très forts taux de participation, gage d’un résultat très serré. La majorité au Parlement se jouera à 4 ou 5 sièges près.

Aucun incident majeur n’a été enregistré entre les partisans des deux camps comme l’avait laissé craindre une campagne électorale très agressive. Près de 50 000 soldats et policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité dans tout le pays. Le scrutin est supervisé par plus de 200 observateurs internationaux venus notamment du Centre Carter.