La manifestation organisée à l'appel du mouvement islamophobe Pegida, samedi, à Cologne, après les agressions commises lors du Nouvel An, a rapidement dégénéré. La police a dispersé les manifestants à coups de canons à eau et gaz lacrymogènes.
"Rapefugees not welcome." Voici l’un des slogans scandés, samedi 9 janvier, par les sympathisants du mouvement allemand d’extrême droite Pegida, rassemblés à Cologne, en Allemagne, à la suite des agressions sexuelles commises lors du Nouvel An. Au cours de la manifestation, des violences ont éclaté entre militants et forces de l'ordre.
Après avoir été la cible de jets de bouteilles et de pétards durant trois heures, la police allemande a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Les incidents se sont déroulés pendant que le cortège se dirigeait vers le sud de cette ville rhénane après être parti des abords de la cathédrale où avaient eu lieu les agressions sexuelles contre des femmes pendant la nuit de la Saint-Sylvestre.
Dans une atmosphère très tendue, avec quelques affrontements isolés et des jets de bouteilles et de pétards sur la police, cette dernière, massivement présente, a d'abord demandé aux manifestants de quitter les lieux, avant de finalement utiliser des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser, a constaté l'AFP.
it"Dehors Merkel !" vs "Nazis dehors !"
Selon la police et des témoins, quelques personnes ont été légèrement blessées, dont un journaliste, dans ces brefs heurts, a déclaré un porte-parole de la police.
Au milieu d'une marée de drapeaux allemands, on pouvait entendre des slogans, comme "Merkel dehors !", lancés par les sympathisants de l'extrême droite, tentés de tirer profit de l'émoi suscité par les violences à Cologne.
Séparés par quelque 2 000 policiers et sous la ronde d'un hélicoptère, environ 1 300 contre-manifestants étaient venus s'opposer aux idées de Pegida au cri de "Nazis dehors !" et avec des pancartes sur lesquelles il était été écrit que "le fascisme n'est pas une opinion, c'est un crime".
C'est à Cologne que la nuit de la Saint-Sylvestre des vols et des agressions sexuelles d'une ampleur jamais vue dans l'Allemagne contemporaine ont été perpétrés par des hommes en bandes. Ces violences auraient entre autres impliqué des réfugiés, à un moment où l'Allemagne, sous l'impulsion de la politique d'accueil de la chancelière allemande, a connu en 2015 l'afflux de plus d'un million de demandeurs d'asile.
Avec AFP