Après plusieurs jours de négociations, laiteries et agriculteurs ont fini par s'entendre sur le prix du lait pour 2009. Malgré l'accord, des agriculteurs insatisfaits ont déversé plus de 15 000 litres de lait à Clermont-Ferrand.
AFP - Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier a déclaré jeudi, après l'accord trouvé entre agriculteurs et laiteries sur le prix du lait pour 2009 et sur les modalités pour fixer ce prix à l'avenir, que "s'il y (avait) eu un accord, c'est que chacun (avait) fait un effort".
"S'il y a eu un accord, c'est que finalement chacun a fait un effort, les éleveurs qui demandaient plus et les industriels qui voulaient payer moins", a expliqué M. Barnier sur RTL.
"Ce n'est pas la fin de la crise du lait", a-t-il toutefois averti, ajoutant qu'il s'agissait d'une "crise européenne".
"C'est une crise de la demande et donc nous avons encore à traiter cette question", a-t-il précisé, expliquant qu'il fallait utiliser "tous les outils de régulation".
Qualifiant le marché du lait de "très volatil, très fragile", il a estimé que "l'on ne (pouvait) laisser ni l'agriculture, ni l'alimentation, ni le lait à la seule loi du marché".
A propos de l'accord signé mercredi entre producteurs et industriels après plusieurs jours de négociations et trois semaines de mobilisation des producteurs, il a affirmé que les discussions avaient été "difficiles et longues".
Le ministre est par ailleurs revenu sur le plan d'accompagnement de 30 millions d'euros pour aider à la trésorerie des éleveurs expliquant que le gouvernement était "conscient des difficultés des éleveurs laitiers".
Aux termes de l'accord trouvé mercredi, les 1.000 litres de lait seront payés 280 euros en moyenne en 2009 et, surtout, les trois familles du secteur laitier (producteurs, industriels et coopératives) se sont entendues pour établir des règles qui permettront de fixer le prix du lait pour les prochaines années.