!["Les larmes du crocodile" "Les larmes du crocodile"](/data/posts/2022/07/21/1658378433_Les-larmes-du-crocodile.jpg)
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 6 janvier, les larmes d’Obama lors de son discours, hier, sur les armes à feu, la crise irano-saoudienne, et une affaire d’agressions sexuelles multiples en Allemagne. Des agressions attribuées par la police à des hommes nord-africains.
Le président américain en pleurs, l’image fait la une du Wall Street Journal, qui raconte que ses larmes ont jailli alors que Barack Obama évoquait les enfants abattus par un déséquilibré à l’école de Sandy Hook en décembre 2012. «A chaque fois que je pense à ces enfants, cela me met en colère», a-t-il lancé.
«Obama qui pleure, le lobby des armes qui rit», titre The Independent, en précisant que le président américain présentait ses propres mesures. D’après le journal, ses larmes ont peu de chance d’attendrir ses opposants, d’autant qu’Obama est assez coutumier des débordements lacrimaux, rappelle Le Soir, qui a recensé d’autres pleurs présidentiels depuis 2008 - Obama pleurant à l’évocation de sa grand-mère disparue, en 2008, Obama versant une larme lors de sa deuxième campagne, en 2012, Obama pleurant à nouveau en 2013, alors qu’il répond à des questions sur l’attaque de l’ambassade américaine à Benghazi, ou au cours d’une visite à Moore, ravagée par une tornade...
Hier, les larmes du président étaient peut-être celles d’un dirigeant qui aurait compris qu’il est désormais trop tard pour changer la législation sur les armes. Obama sait-il que les mesures qu’il a présentées hier ont peu de chance d’aboutir? Libération parle d’un «pétard mouillé» pour qualifier ses tentatives de durcir l’accès aux armes à feu. «Les réformes présentées par le président Obama sont intelligentes – mais il aurait dû les proposer il y a bien longtemps», commente The Washington Post, qui rappelle aussi que la «modestie» de ses propositions s’explique par le fait que les réformes «fondamentales» doivent être élaborées par les élus fédéraux et les représentants des Etats, opposés, pour la majorité, à une remise en cause de la législation actuelle.
A la Une également, l’inquiétude, toujours, face aux tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Les journaux s’interrogent sur les répercussions de leurs querelles au Moyen-Orient. Dans le dessin du China Daily, où voit le numéro 6 de l’année 2016 transformé en bombe moyen-orientale. La complexité des alliances et des enjeux dans la région, évoquée aussi dans un dessin du New York Times. Assis sur leur canapé, deux Américains s’interrogent : «on est pro-sunnites? ou pro-chiites?».
En Allemagne, le gouvernement a condamné hier la centaine d'agressions sexuelles commises à Cologne, la nuit de la Saint-Sylvestre - des agressions attribuées par la police à des hommes d'origine nord-africaine. Tout en faisant part de son indignation, le gouvernement a exprimé son refus de toute «instrumentalisation» visant les réfugiés - c’est ce que rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. 90 plaintes ont été déposées, l’enquête et en cours, mais pour la vice-présidente de la CDU Julia Klöckner, la messe est dite. Dans Die Welt, cette politique connue pour ses prises de positions féministes, dénonce le «politiquement correct mal compris» : selon elle, certaines attitudes misogynes seraient tolérées au motif qu’elles seraient perçues comme la manifestation de la «diversité culturelle».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.