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Le trophée du joueur africain de l’année, décerné jeudi, pourrait consacrer le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang. Un scénario plausible, même si le "serial buteur" de Dortmund reste sous la menace du quadruple tenant du titre, l’Ivoirien Yaya Touré.
Depuis les grandes années de l’Ivoirien Didier Drogba et du Camerounais Samuel Eto’o, le continent africain attend l’avènement d’un nouveau "goleador". Et si le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang n’a pas encore l’aura de ses deux prédécesseurs, force est de constater qu’il tutoie déjà les sommets en Europe.
Le buteur du Borussia Dortmund, qui avait connu un exercice 2014 particulièrement faste, a confirmé en 2015 qu’il était devenu l’un des tous meilleurs attaquants au monde. Il a conclu l’année passée avec 42 buts inscrits, au 7e rang européen, dans le sillage des Cristiano Ronaldo (55 buts), Lionel Messi (49 buts) et autres Luis Suarez (46 buts). En Allemagne, seul l’impressionnant Robert Lewandowski, avec 49 unités, a fait mieux que lui.
Autant dire qu’en ce début d’année 2016, "PEA" fait figure de grand favori des Glo-CAF Awards qui se tiennent à Abuja (Nigeria), jeudi 7 janvier. Il pourrait s’y voir décerner son tout premier trophée de joueur africain de l’année. D’autant que l’ancien joueur de Saint-Étienne a fini l’année en trombe : un statut de meilleur buteur actuel de la Bundesliga avec 18 buts inscrits, et un total de 27 réalisations toutes compétitions confondues depuis la mi-août.
Prime à l’individu ou au collectif ?
Seule ombre au tableau pour la star des Panthères du Gabon : l’éternel Yaya Touré. À 32 ans, le milieu de terrain de Manchester City est toujours aussi incontournable au sein de l’effectif des Citizens. En témoignent ses 18 titularisations en Premier League, ses six apparitions en Ligue des champions et les cinq buts qu’il a inscrits depuis l’été.
Mais c’est surtout en sélection que le capitaine historique de la Côte d’Ivoire a marqué des points. Sous la houlette du technicien français Hervé Renard, il a mené les Éléphants à la victoire finale lors de la CAN 2015, une première depuis 1992. Un triomphe en sélection qui pourrait peser lourd dans la balance et offrir une cinquième couronne au quadruple tenant du titre.
Tout l’enjeu du vote des 56 sélectionneurs et directeurs techniques nationaux du continent africain tournera donc autour d’un choix simple : récompenser le chef d’orchestre d’une performance collective historique ou mettre en avant le succès individuel d’un buteur d’exception.
André Ayew, un outsider un peu court
À moins que les votants décident, à la surprise générale, de récompenser André Ayew. Le Ghanéen, qui a rejoint Swansea en septembre 2015 après avoir été l’un des éléments majeurs de l’Olympique de Marseille durant plusieurs saisons, semble toutefois un peu court pour prétendre au trophée.
En Premier League, Ayew n’a pas démérité mais sans toutefois rayonner autant que ses deux adversaires. Auteur d’un début de saison tonitruant avec le club gallois (19 titularisations, six buts marqués et une association intéressante avec l’ancien Lyonnais Bafétimbi Gomis), il a ensuite marqué le pas. Avec des conséquences tangibles : trublion du début de saison, Swansea est rentré dans le rang et végète désormais aux portes de la zone de relégation.
Des déceptions, André Ayew en a également vécu en sélection cette année. L’image du joueur, inconsolable au soir de la finale de la CAN-2015 perdue par le Ghana face à la Côte d’Ivoire, est restée comme l’un des moments forts de la compétition.
Au final, il apparaît peu probable qu’il puisse se mêler à la lutte pour la victoire dans cette course au titre de joueur africain de l’année 2015. Du moins sur le papier…