À Bangui, les forces de l’ONU et de Sangaris se préparent au scrutin présidentiel du 30 décembre. Installation de checkpoints, patrouilles, la Minusca a également recours à l’aide de miliciens pour assurer la sécurité dans la capitale.
À quelques jours des élections présidentielle et législatives de mercredi 30 décembre, les Casques bleus patrouillent dans Bangui, en Centrafrique. Afin de prévenir toute violence, des checkpoints ont été installés sur les carrefours sensibles de la capitale.
La Mission des Nations unies (Minusca) est, elle, mobilisée pour aider à l'acheminement du matériel électoral et assurer la sécurité de ce vote qui devrait perrmettre au pays de sortir de trois ans de violences intercommunautaires.
"Vu ce qu'on a constaté durant le référendum, on a pris des mesures plus sécurisantes pour empêcher tous ceux qui chercheraient à déranger les élections présidentielles", explique au micro de France 24 l’adjudant-chef, Fuh Kum. Le référendum constitutionnel du 13 décembre a donné lieu à des violences à Bangui. Dans le quartier musulman du PK-5 , des extrémistes de la Séléka ont tué à l'arme lourde cinq habitants désireux de voter.
Dans cette enclave, un comité d'auto-défense s'est mobilisé pour sécuriser le scrutin de mercredi, initialement prévu le 27 décembre. Des observateurs indépendants qui représentent une aide précieuse pour l’ONU. Ainsi, la Minusca a décidé de s'associer à ces miliciens : lors du vote, ces derniers patrouilleront dans les quartiers, sans armes, et avertiront les casques bleus en cas de problème.
La force française Sangaris a pour sa part été déployée en deux points susceptibles du pays : à Bossangoa dans l'ouest, fief de l'ex-président François Bozizé, dont la candidature a été invalidée, et à Kaga Bandoro, porte d'entrée de la zone tenue par l'ex-Séléka.
Trente candidats - dont la grande majorité n'a aucune chance de succès - font campagne jusqu'à lundi soir minuit pour la présidentielle. Vu le nombre de candidats, les opérations de dépouillement et de centralisation des résultats par l'Autorité nationale des élections (ANE) s'annoncent d'ores et déjà longues.