Avant un entretien avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, en visite à Paris, le chef de la diplomatie française a estimé qu'une avancée positive sur le dossier du nucléaire iranien relèverait du "miracle".
AFP - Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a estimé mercredi qu'une ouverture de la part de Téhéran sur le dossier nucléaire lors des entretiens prévus mercredi à Paris avec son homologue Manouchehr Mottaki, serait "un vrai miracle".
"J'attends comme d'habitude un vrai miracle, un dialogue qui se poursuivrait, de bonnes nouvelles", a déclaré M. Kouchner, interrogé sur ses attentes, à l'issue d'un entretien avec son homologue tchèque Jan Kohout.
"Je sais qu'il faut parler. La France a constamment parlé avec l'Iran. Ca n'a jamais été très loin, hélas. J'espère que cette fois-ci nous serons démentis", a-t-il ajouté.
"La proximité des élections iraniennes peut faire espérer", a poursuivi le ministre, en faisant allusion à la présidentielle prévue le 12 juin prochain.
M. Mottaki est attendu en fin d'après-midi au palais de l'Elysée pour une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy, à laquelle M. Kouchner sera présent.
Le ministre français a souligné qu'il rencontrait lui-même "très souvent" M. Mottaki.
Il a ajouté que cette rencontre intervenait à la demande de la partie iranienne, et correspondait à un projet de visite prévu il y a quelques semaines, qui avait été remis en raison des déclarations anti-israéliennes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors de la conférence sur le racisme de Genève ("Durban II").
La France fait partie du groupe des six pays, avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, engagés dans la recherche d'un accord avec Téhéran qui garantisse que le programme nucléaire iranien ne débouche pas sur l'arme atomique. Téhéran assure que ses activités n'ont qu'une finalité civile.