Tous les jours, après les cours, Johanna Wonyou se rend au Boxing Club de Garges-lès-Gonesse pour s'entraîner, de 18 h à 21 h. Un investissement énorme pour une jeune fille de 15 ans, qui a débuté la boxe à 13 ans et demi et qui, depuis, gravit les échelons à vitesse grand V. Point d'orgue de cette progression, une médaille de bronze aux championnats du monde amateur cadettes de boxe anglaise, à Taipei (Taïwan), en mai 2015. 

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Un résultat significatif qui ne doit rien au hasard, assure la jeune athlète : "J'ai pris la médaille de bronze aux championnats du monde, mais c'est pas comme si je m'entraînais trois fois par semaine, c'est vraiment au quotidien".

Membre du collectif Jeunes femmes de l'équipe de France, emmené par Julien de Santa Barbara, la Bleuette fait l'unanimité.

"Ce qui fait la différence avec les autres fillles, c'est cette capacité à s'entraîner et à ne pas lâcher, elle a un mental très fort", explique avec enthousiasme Emmanuel Dos Santos, son entraîneur. "C'est une fille qui est très motivée. Au bout de six mois, elle est entrée en équipe de France".

La motivation de Johanna est d'autant plus forte qu'elle ne vient pas d'une famille de boxeurs. Son père est comptable, sa mère infirmière, d'origine camerounaise tous les deux. Son frère a pratiqué le kick-boxing mais "ne lui a jamais conseillé de faire de la boxe". Pratiquer ce sport, glisse-t-elle, c'était sans doute le rêve inavoué de son père.

Quand Johanna ne boxe pas, elle lit beaucoup - "des mangas surtout" - sort avec ses amis et joue à Candy Crush "pour se détendre". Son rêve ? Devenir procureur parce que "c'est une personne qui a de l'autorité, qui prend des décisions et que c'est dans un domaine essentiel, celui de la justice".

D'ici là, la championne a des objectifs sportifs. Son prochain rendez-vous, ce sera aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) qui auront lieu en février 2018 à Buenos Aires, en Argentine. Avec un seul but en tête : la victoire.