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Obama au Moyen-Orient pour tendre la main au monde musulman

Barack Obama est arrivé, ce mercredi, en Arabie saoudite, première étape d'une visite au Moyen-Orient. Jeudi au Caire, en Égypte, le président américain doit adresser aux musulmans un discours de réconciliation très attendu.

Barack Obama entame, ce mercredi, une tournée au Moyen-Orient par une étape en Arabie saoudite. Le président américain souhaite tendre la main aux musulmans et chercher le soutien arabe à l'entreprise de paix entre Israéliens et Palestiniens.


Signe de la difficulté de sa tâche face aux courants contraires de la région, la visite de Barack Obama a été précédée par un message du numéro deux d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri. L'adjoint d'Oussama Ben Laden a élevé le locataire de la Maison Blanche au rang de "criminel" perpétuant les guerres en Irak et en Afghanistan, et a qualifié son voyage de "visite ridicule" et "d’opération de relations publiques".


Le président américain doit pourtant prononcer, jeudi au Caire, un discours de réconciliation à l’adresse des musulmans. Barack Obama s’est également pour mission de ranimer une diplomatie moribonde entre Israéliens et Palestiniens. Il s’agit de "l’une des questions les plus délicates" de la visite, estime, sur FRANCE 24, Samir Aïta, rédacteur en chef de l’édition arabe du "Monde diplomatique". "L’Arabie Saoudite a proposé un plan de paix israélo-palestinien (…) et elle attend le président Obama là-dessus", ajoute Samir Aïta.


En faisant preuve de fermeté envers Israël, le chef de l’Etat américain cherche à rassurer le monde arabe. Un Etat palestinien doit voir le jour à terme et Israël doit arrêter la colonisation dans les Territoires, a-t-il redit en substance, il y a quelques jours. Au grand dam du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui refuse d'envisager une telle perspective.


Pour convaincre les Israéliens, Barack Obama pourrait tenter, avec des chances réduites de succès selon les experts, d'obtenir du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah d'Arabie saoudite des mesures concrètes signalant une volonté arabe de conciliation.


Pétrole et nucléaire iranien


Avec le souverain saoudien, le président américain devrait également aborder les questions du pétrole et des activités nucléaires de l'Iran chiite, qui ne laissent d’inquiéter Riyad et les autres pays de la région.


Passé le préjugé favorable envers un président chrétien qui a passé une partie de son enfance en Indonésie, le plus grand pays musulman au monde, le Proche-Orient devrait juger Barack Obama davantage à ses actes qu'à ses paroles, préviennent les experts.


La Maison Blanche veut que la parole du président américain soit entendue du plus grand nombre, tout en admettant qu'il en faudra plus pour regagner les faveurs musulmanes.


"Il s'agit de remettre à zéro nos relations avec le monde musulman (...) Nous ne nous attendons pas à ce que tout change après un seul discours", a dit son porte-parole Robert Gibbs.


Après l'Egypte, Barack Obama ralliera l'Europe pour visiter, vendredi, le camp de concentration de Buchenwald (Allemagne) et participer, samedi, au 65e anniversaire du Débarquement en Normandie (France).