
Le milliardaire saoudien et membre de la famille royale, le prince Al-Walid ben Talal, a attaqué sur Twitter Donald Trump, le favori de la course à l'investiture républicaine, après ses propos visant les musulmans et leur entrée aux États-Unis.
Critiqué de toutes parts après ses propos sur les musulmans, le magnat américain Donald Trump, qui caracole en tête de la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, s’est attiré les foudres du richissime prince saoudien Al-Walid Ben Talal.
C’est sur Twitter, dont il est l’un des actionnaires majeurs, que le neveu du roi Salmane s’est attaqué au candidat qui a récemment proposé d'interdire temporairement aux musulmans d'entrer sur le territoire des États-Unis après la fusillade de San Bernardino, commise par un couple d'extrémistes islamistes.
.@realDonaldTrump You are a disgrace not only to the GOP but to all America. Withdraw from the U.S presidential race as you will never win.
— الوليد بن طلال (@Alwaleed_Talal) 11 Décembre 2015"@realDonaldTrump vous êtes une honte, non seulement pour le GOP (parti républicain), mais aussi pour toute l’Amérique. Retirez-vous de la course pour l’élection présidentielle américaine, jamais vous ne l’emporterez".
Un communiqué, envoyé samedi matin par le bureau du prince, a précisé que ce tweet était une réponse à la "déclaration anti-islam" de Donald Trump.
L’homme d’affaires américain, qui a provoqué un tollé à l’échelle planétaire avec ses propos, a rudement répliqué à Al-Walid Ben Talal sur le même réseau social. "Le crétin prince @Alwaleed_Talal veut contrôler nos politiciens US avec l’argent de papa. Il ne pourra pas le faire quand je serai élu".
Dopey Prince @Alwaleed_Talal wants to control our U.S. politicians with daddy’s money. Can’t do it when I get elected. #Trump2016
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 Décembre 2015Ironie de l’histoire, le prince saoudien a contribué, dans les années 1990, à sauver le magnat américain, alors criblé de dettes à hauteur de plus de 900 millions de dollars, en rachetant notamment son célèbre yacht et en prenant des parts dans l’Hôtel Plaza de New York, alors fleuron de l’empire de Donald Trump.
Le prince Al-Walid, né en 1955 et qui a bâti sa fortune dans la finance et l’immobilier, dirige une compagnie, Kingdom Holding Co, qui détient des parts dans des activités aussi diverses que le parc d'attractions Euro Disney, la chaîne hôtelière Four Seasons, la banque américaine Citigroup et le géant des médias News Corporation.
Considéré comme libéral dans son pays, il est également l'un des constructeurs d'une tour qui doit devenir la plus haute du monde, plus de 1 000 mètres au-dessus de la ville de Jeddah, sur la côte ouest du royaume wahhabite.
Le 1er juillet, il a annoncé son intention d’allouer toute sa fortune, estimée à 32 milliards de dollars, à des projets sociaux et humanitaires, au cours des prochaines années et après sa mort.
Avec AFP