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Des groupes de l'opposition syrienne prêts à discuter avec le régime

Des groupes de l'opposition syrienne réunis à Riyad à l'initiative du royaume saoudien se sont accordés pour négocier avec le régime d'Assad. Ils ont toutefois exigé le départ du président syrien dès le début d'une période de transition éventuelle.

Des groupes de l'opposition syrienne, réunis à Riyad à l'invitation des autorités saoudiennes ont annoncé jeudi 10 décembre qu'ils étaient d'accord pour des négociations avec le régime de Bachar al-Assad. Ils ont toutefois exigé le départ du président syrien dès le début d'une évenutelle période de transition.

Le conflit en Syrie né en 2011 avec la contestation anti-Assad et sa répression sanglante s'est amplifié avec l'émergence de groupes jihadistes comme l'organisation de l'État islamique (EI) et a fait plus de 250 000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes.

La conférence de Riyad, qui a rassemblé une centaine de représentants de l'opposition politique et armée syrienne, visait à unifier les rangs de cette opposition en vue d'éventuels pourparlers pour mettre fin à un conflit. On ne peut toutefois dire que toutes les factions et tendances de l'oppostion étaient représentées : les Kurdes n'ont pas été invités ainsi que d'autres opposants de l'intérieur ; ils ont d'ailleurs organisé une réunion parallèle en Syrie. D'autres ont réfusé de participer à cause de la participation du puissant groupe Ahrar al-Sham, allié du Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda.

Ahrar al-Cham a annoncé jeudi dans un communiqué son retrait de la conférence pour protester contre "le rôle essentiel" donné à "des personnalités liées au régime". Cependant, selon d'autres sources,  le groupe islamiste aurait finalement signé le communiqué final. Aucune confirmation n'a pu être obtenue dans l'immédiat.

Les participants "prêts à entrer dans des négociations"

Les participants se sont dits "prêts à entrer dans des négociations avec des représentants du régime syrien sur la base de la déclaration de Genève-1 (30 juin 2012) et des résolutions internationales pertinentes (...) dans un délai à convenir avec l'ONU", selon leur communiqué final publié après deux jours de discussions.

Les délégués ont toutefois réclamé que "Bachar (al-Assad) et sa clique se retirent du pouvoir avec le début de la période de transition" politique en Syrie.

La conférence de Ryad visait aussi à établir une plateforme commune en vue des négociations.

"Nous sommes parvenus à un accord sur une vision unifiée d'un processus de règlement et sur (la formation) d'une instance suprême" pour superviser la délégation aux négociations avec le régime, a déclaré Souheir al-Atassi, une dirigeante de la Coalition nationale, principale composante de l'opposition en exil.

Lors de la conférence de Vienne, des chefs des grandes diplomaties mondiales, dont les États-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Iran et les puissances européennes, ont fixé un calendrier qui prévoit une rencontre à partir du 1er janvier entre représentants de l'opposition syrienne et du régime de Damas. Ce calendrier prévoit également un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement de transition dans les six mois et l'organisation d'élections d'ici 18 mois.

Avec AFP