Au menu de cette revue de presse française, lundi 7 décembre, l’arrivée en tête du FN au premier tour des régionales dans six régions.
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A la Une de toutes la presse française, ce matin, l’arrivée en tête du Front national au premier tour des élections régionales dans six régions, avec près de 28 % des voix.
«Le choc», titre
le Figaro, qui voit dans ces résultats l’expression de la «colère» des Français - une «colère froide» qui emprunterait à la fois «le chemin d’une abstention galopante et celui du désaveu» des partis traditionnels, les Républicains, qui n’atteignent pas les 27 % et le PS, autour de 23 %.
C’est «le choc», répète l’Humanité, qui relève le recul de l’abstention par rapport à 2010. Elle reste néanmoins élevée, autour de 50%. Le FN atteint «un score historique», constatent les Echos, qui parlent d’un «coup de tonnerre». Dans certaines régions, le parti de Marine Le Pen arrive en tête avec une quinzaine de points d’avance, rappelle l’Opinion, qui parle d’une «déferlante».
Le FN au pouvoir: «ça se rapproche», s’inquiète Libération, tandis que le Parisien annonce un FN «aux portes du pouvoir». Marion Maréchal-Le Pen, Marine Le Pen et Florian Philippot, ont de bonnes chances de l’emporter en PACA, dans le Nord et dans l’Est. Ce résultat «inédit» du FN va donner lieu au «casse-tête» de l’entre-deux tours. «Le débat se crispe», constate la Croix, qui dit «espérer que les partis sauront donner des réponses claires, dictées par l’intérêt général et non par des calculs de court terme».
La presse est partagée sur le diagnostic. Expression d’une «désillusion», d’après
le Parisien, qui juge que «ce n’est pas un hasard si la région PACA et le Nord arrivent en tête des régions où FN s’étend le plus largement»: «ce sont des secteurs où le taux de chômage est bien supérieur à la moyenne». «Ce sont aussi des endroits qui étaient encore peu des bastions du PS. Des populations chez qui les promesses de Hollande ont suscité le plus d’espoirs».
Pour les Echos, cette percée du FN est perçue comme le résultat d’une «résignation». «Le rejet du FN, encore majoritaire dans le pays, laisse la place à une sorte de fatalisme». «Qu’importe le Front national, (semblent dire les abstentionnistes), les autres ne valent guère mieux».
Même si elle était annoncée, l’ampleur de cette poussée du FN surprend. Le regain de participation aurait surtout profité au Front national, relève le Figaro, qui juge que c’est là «un autre signe de sa normalisation». «Cela devient une habitude, mais le choc, à chaque fois, est le même». Ca devient une habitude, confirme Slate. «Depuis 1984, c’est toujours le même choc», rappelle le site, qui évoque le «non» qui barrait la une de Libération après l’accession du FN au second tour de la présidentielle de 2002.
Pour le second tour, PS et Républicains sont divisés. «Valls pousse la gauche au hara-kiri», rapporte
le Parisien: là où la gauche ne devance pas la droite, ses têtes de listes doivent se désister pour faire barrage au FN.
Une décision que l’Obs juge «responsable» et «fidèle à l’histoire» du PS. A droite, le message de Nicolas Sarkozy est lui aussi «on ne peut plus clair», d’après le Parisien: «ni fusion (avec le PS), ni retrait (en faveur du PS)». Le président des Républicains martèle que «la seule ligne qui compte» est «celle d’une droite qui s’assume et sans tabou».
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