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Contre l'avis du PS, Jean-Pierre Masseret maintient sa liste dans le Grand-Est

Malgré la consigne du bureau national du PS, le candidat socialiste en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Jean-Pierre Masseret, a confirmé lundi qu'il ne se retirerait pas au second tour pour faire barrage au FN.

  • Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a affirmé dimanche que le PS ferait "barrage républicain"en retirant ses candidats dans les régions où le Front national pouvait l’emporter au second tour : PACA, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Mais Jean-Pierre Masseret, la tête de liste socialiste dans la région Grand-Est, a confirmé qu'il se maintenait au second tour des régionales. Il va ainsi à l’encontre des consignes de son parti. Il ne pourra toutefois pas avoir "l'étiquette socialiste", a prévenu lundi Corinne Narassiguin, porte-parole du PS. 
  • Manuel Valls a appelé lundi soir sur TF1 à voter pour les listes de droite face au FN en Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie où le PS s'est retiré, ainsi qu'en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, où le candidat socialiste se maintient contre le mot d'ordre de son parti. Il a exhorté Jean-Pierre Masseret à "être digne" et à se retirer.
  •  La secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, annonce qu'elle appellera à voter pour les candidats LR, non "sans état d'âme", dans les régions où le PS a annoncé le retrait de ses listes pour faire barrage au FN.
     
  • Marine Le Pen a comparé la décision du PS à un "véritable suicide collectif". "Le PS, comme la secte du temple solaire, a décidé d'un véritable suicide collectif par l'intermédiaire du retrait de ses listes forcé", a déclaré Mme Le Pen devant la presse.
     
  •  La stratégie des Républicains fait débat au sein du parti. Alors que Nicolas Sarkozy ne veut pas de "front républicain", l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin appelle au retrait des listes arrivées troisième à l'issue du premier tour pour faire barrage au FN. "Quand on est troisième, on se retire, on fait le front contre les déconstructeurs parce que c'est aujourd'hui qu'il faut reconstruire", a-t-il déclaré, sur France Inter.
     
  •  Le bureau politique des Républicains a, à son immense majorité, décidé de suivre la ligne du "ni ni" demandée par Nicolas Sarkozy. Il exclut tout retrait, toute fusion, toute alliance, tout accord' pour le second tour des régionales, a confirmé lundi matin le conseiller politique de Nicolas Sarkozy.