logo

L'EI attribue à deux de ses "partisans" la tuerie de San Bernardino

Alors que l'organisation de l'État islamique s'est attribuée, samedi, la fusillade de San Bernardino qui a fait 14 morts, Barack Obama et François Hollande ont réaffirmé leur volonté de faire "front commun avec leurs alliés" contre le jihadisme.

L’organisation de l’État islamique (EI) a attribué, samedi 5 décembre, à deux de ses "partisans" la responsabilité de la tuerie de San Bernardino, qui a fait 14 morts mercredi en Californie.

Les auteurs présumés de la tuerie : un couple marié, Syed Farook et Tashfeen Malik, cette dernière ayant peut-être prêté allégeance à l'EI sur une page Facebook ouverte sous un nom d'emprunt, a déclaré le FBI, ce qui a conduit la police fédérale à requalifier la fusillade en "acte de terrorisme". Les deux tireurs ont été tués par la police.

"Deux partisans de l'État islamique ont attaqué il y a plusieurs jours un centre à San Bernardino en Californie, ouvrant le feu à l'intérieur, ce qui a entraîné la mort de 14 personnes et fait plus de 20 blessés", a déclaré l'organisation jihadiste dans son bulletin radiophonique quotidien Al Bayan, mentionnant des informations parues dans toute la presse.

>> À lire sur France 24 : "Tuerie de San Bernardino : Syed Farook et Tashfeen Malik, un couple aux ambitions secrètes"

Une agence de presse liée à l'EI, Aamaq, a par ailleurs affirmé, 48 heures après le drame, que l'attaque de San Bernardino avait été menée par des partisans du groupe jihadiste, mais cette revendication est intervenue après que la prestation d'allégeance de Tashfeen Malik a été publiquement évoquée.

De sources gouvernementales américaines, on souligne que rien ne permet de dire que l'attaque a été dirigée par le groupe jihadiste, ni même que l'organisation était au courant des projets du couple meurtrier.

La Maison blanche a fait savoir samedi que les conseillers du président Obama n'avaient pour l'instant aucune preuve que les deux tueurs appartenaient "à un groupe organisé ou à une cellule terroriste plus large". "Plusieurs éléments", ajoute la présidence, indiquent toutefois que le couple s'était radicalisé.

États-Unis et France ont promis de faire "front commun" face au jihadisme

Le serment d'allégeance attribué à Tashfeen Malik n'est pas non plus tenu pour certain par les enquêteurs fédéraux, qui n'excluent pas qu'un tiers ait pu l'envoyer à sa place. Il a été retiré par Facebook jeudi car il violait les règles du réseau social concernant la promotion d'"actes de terreur".

Le FBI juge en revanche que la quantité d'armes et munitions retrouvées sur les tireurs ou à leur domicile (deux fusils d'assaut, deux pistolets semi-automatiques, 6 100 cartouches et douze bombes artisanales), ainsi que le fait qu'ils aient tenté d'effacer leurs empreintes digitales fait pencher l'enquête du côté d'un acte terroriste.

>> À lire sur France 24 : "'Daech en Amérique : de Twitter à Raqqa'", qui sont les candidats américains au jihad ?"

David Bowdich, directeur adjoint du FBI à Los Angeles, a ajouté que les enquêteurs espéraient trouver des éléments de nature à expliquer l'attaque commise par le couple Farook-Malik grâce à l'examen de deux téléphones portables et d'autres appareils électroniques saisis dans le cadre de l'enquête.

Le président français François Hollande s'est entretenu samedi après-midi avec son homologue américain "pour lui témoigner la solidarité et l'émotion de la France après la fusillade de San Bernardino", a annoncé l'Élysée.

"Les deux présidents ont réaffirmé les conclusions de leurs échanges intervenus à Washington et à Paris ces derniers jours : face à une menace commune, la France et les États-Unis feront front commun avec leurs alliés en unissant leurs efforts et leurs moyens", ajoute la présidence française.

Avec Reuters