
Face aux considérables dégâts environnementaux causés par la coulée de boue toxique dans le Minas Gerais, le gouvernement brésilien a annoncé qu’il allait réclamer 5,2 milliards de dollars de dédommagement aux compagnies minières.
Le gouvernement brésilien a annoncé vendredi 27 novembre qu'il allait réclamer en justice 5,2 milliards de dollars aux compagnies responsables de la tragédie minière de Mariana, dans l'État du Minas Gerais, pour dédommager les victimes et réparer les considérables dégâts environnementaux causés au bassin du fleuve Rio Doce.
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"Nous allons entamer lundi une action devant la justice civile" contre la compagnie Samarco et ses deux actionnaires à parts égales, les géants miniers brésilien Vale et anglo-australien BHP Billiton, a déclaré l'avocat général de l'État brésilien, Luis Unacio Adams. L'État de Minas Gerais est le cœur minier du Brésil depuis le XVIe siècle. L'exploitation de l'or, qui a fait sa richesse initiale, a été remplacée depuis par l'extraction de nombreux minerais et de pierres semi-précieuses, en particulier le minerai de fer.
Le 5 novembre dernier, deux barrages de la petite ville de Mariana ont cédé, déclenchant une avalanche de boue. Douze personnes ont alors perdu la vie, plusieurs autres sont toujours portées disparues et un village a été rayé de la carte. L’entreprise concessionnaire de la mine de fer et propriétaire des barrages, Samarco, aurait sous-estimé les risques de rupture.
Près de 60 millions de litres de boue constituée de terre et de résidus de fer, d’aluminium et de manganèse se sont déversés dans le Rio Doce. Après avoir dévalé deux États, soit près de 600 km, ce torrent toxique a rejoint l’océan Atlantique et plus de 500 000 personnes sont actuellement privées d’approvisionnement domestique et agricole en eau entre le lieu de l’accident, Mariana, et le littoral. La faune et la flore ont également été sévèrement impactées par ce "tsunami de boue".
Avec AFP