
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprimant lors devant la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, le 10 novembre 2025. © Ronen Zvulun, Reuters
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pressé par plusieurs de ses ministres d'extrême droite, a réitéré, dimanche 16 novembre, son opposition à un État palestinien, avant le vote prévu lundi au Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet américain de résolution sur Gaza, qui en évoque la possibilité à l'avenir.
Contrairement aux versions précédentes, le nouveau projet de résolution, qui endosse le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, évoque l'avenir d'un possible État palestinien, auquel le gouvernement israélien, le plus à droite que le pays ait connu, s'oppose avec fermeté de longue date.
"Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n'a pas changé", a dit le Premier ministre ouvrant un conseil des ministres. Il a affirmé n'avoir pas besoin en la matière de "leçons de personne".
Le ministre d'extrême droite, Bezalel Smotrich, l'avait accusé samedi soir d'avoir fait "silence" depuis la reconnaissance de l'État de Palestine par la France et plusieurs autres pays en septembre.
"Formulez immédiatement une réponse appropriée et ferme qui clarifiera au monde entier: il n'y aura jamais d'État palestinien sur les terres de notre patrie", a-t-il écrit sur X.
"Force de stabilisation internationale"
Autre figure d'extrême droite et pilier de la coalition, Itamar Ben Gvir a indiqué sur les réseaux sociaux que son parti, Force Juive, ne ferait partie "d'aucun gouvernement qui accepterait" la création d'un État palestinien.
Les ministres de la Défense, Israël Katz, et des Affaires étrangères, Gideon Saar, ont également martelé sur X leur refus de tout État palestinien.
Le projet américain de résolution endosse le plan de Donald Trump ayant conduit à l'entrée en vigueur, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux années de guerre
Le texte, vu par l'AFP, autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF) dans le territoire palestinien, et prévoit de donner un mandat jusqu'à fin décembre 2027 à un "comité de la paix" censé être présidé par Donald Trump pour l'administrer provisoirement.
Avec AFP
