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RéessayerLes Équatoriens se prononcent par référendum, dimanche 16 novembre, sur la question du retour des bases militaires étrangères dans leur pays, interdites depuis 2008, et d'une nouvelle Constitution, dans un contexte de violence sans précédent et en période de forte tension en Amérique latine, avec un déploiement militaire américain de grande ampleur en mer des Caraïbes et dans le Pacifique.
Près de 14 millions d'Équatoriens sont attendus aux urnes pour répondre "oui" ou "non" à quatre questions lors de ce référendum soumis au vote obligatoire. Le Conseil électoral commencera à publier le comptage rapidement après la clôture.
Outre le retour des bases militaires étrangères et la rédaction d'une nouvelle Constitution voulue par le président Daniel Noboa, ils devront décider s'ils mettent fin au financement public des partis politiques et s'ils réduisent le nombre de parlementaires.
L'institut de sondages Cedatos anticipe une victoire du "oui" à plus de 61 % concernant les bases militaires.
"Que cette journée nous confirme que la démocratie s'exerce, s'honore et se défend en votant", a déclaré la présidente du Conseil national électoral, Diana Atamaint, en déclarant ouvert le scrutin à 7 h locales (12 h GMT). Il se prolongera jusqu'à 17 h (22 h GMT).
Arrestation d'un puissant chef de gang
Peu de temps après le début du vote, le président, proche de Washington, a annoncé sur X la capture du chef du principal gang de narcotrafiquants en Équateur, "Pipo" Chavarría. Le ministre de la Défense, John Reimberg, a précisé ensuite, sur la même plateforme, que l'arrestation avait eu lieu en Espagne.
En retour de son soutien à l'administration Trump, Daniel Noboa espère un appui américain pour lutter contre les gangs et cartels qui gangrènent son pays, porte de sortie de la cocaïne produite en Colombie ou au Pérou voisins.
Le pays traverse une crise sécuritaire inédite, avec un taux d'homicides de 39 pour 100 000 habitants selon le groupe de réflexion Insight Crime, soit le plus élevé d'Amérique latine.
Et d'après les calculs de l'Observatoire équatorien du crime organisé, le chiffre devrait atteindre 52 en 2025, du jamais-vu et le double de la moyenne régionale.
Au pouvoir depuis novembre 2023, Daniel Noboa mène une guerre contre la criminalité organisée à coups de déploiements de militaires dans les rues et les prisons, d'opérations spectaculaires dans les bastions du narcotrafic et d'états d'urgence fréquents, dénoncés par les organisations de défense des droits humains.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, l'Équateur est devenu l'un des plus principaux alliés de Washington dans la région, soutenant son déploiement militaire en mer des Caraïbes qui a tué au moins 80 narcotrafiquants présumés.
Avec ce référendum, Daniel Noboa projette aussi la rédaction d'une nouvelle Constitution, jugeant l'actuelle trop clémente avec les criminels. Le chef de l'État a donné peu de détails sur la future Constitution, dont le texte final devra être approuvé lors d'un nouveau référendum.
Avec AFP
