
La police allemande soupçonne un trafiquant d’armes présumé d’avoir des liens avec les attentats de Paris. L’homme aurait livré des fusils d’assaut aux auteurs des attaques du 13 novembre.
La police allemande a annoncé, vendredi 27 novembre, étudier si de "possibles liens" existaient entre un trafiquant d'armes présumé et les auteurs des attentats de Paris. L’homme aurait pu vendre "au mois de novembre 2015 quatre fusils d'assaut".
Le trafiquant d'armes présumé, un Allemand de 24 ans présenté comme s'appelant Sascha W., est en outre soupçonné d'avoir "transformé sans autorisation des pistolets d'alarme en armes de tir illégales dans plusieurs cas et de les avoir vendus sur Internet", poursuit le communiqué. Lors d'une perquisition à son domicile lundi, d'autres armes de tir ont été retrouvées.
"Quatre Kalachnikov vendues à un Arabe à Paris"
Dans son édition de vendredi, le quotidien "Bild" affirme que quatre fusils d'assaut utilisés par les assaillants ayant commis les attentats de Paris - deux Zastava M70 et deux AK47 - auraient été achetés sur Internet à un trafiquant d'armes allemand. Des échanges de courriels prouveraient que l'Allemand aurait vendu "les quatre Kalachnikov à un Arabe à Paris", affirme "Bild".
Le tabloïd avance également que les enquêteurs français "partent du principe que ces armes ont dû être utilisées lors des attentats de Paris" le 13 novembre.
Le jeune homme était suspecté dans une affaire de ventes d'armes et de munitions sur le "Darknet", la face cachée d'Internet où s'achètent et se vendent des drogues, des armes et des services illégaux. Selon le Parquet de Stuttgart, saisi de l’enquête, l'homme a bel et bien vendu "des armes sur le ‘Darknet’" et a été interpellé.
Nouvelle inculpation en Belgique
Par ailleurs, l’enquête sur les attaques de Paris se poursuit également en Belgique. Une sixième personne, interpellée jeudi à Bruxelles, a été inculpée vendredi pour "attentats terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste", a annoncé le parquet fédéral belge.
Deux autres individus, interpellés jeudi à Verviers (est de la Belgique), ont pour leur part été relâchés, a ajouté le parquet, sans dévoiler leur identité.
Depuis le début de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, cinq autres suspects ont déjà été inculpés et placés en détention provisoire en Belgique, dont trois hommes soupçonnés d'avoir conduit le suspect-clé en fuite Salah Abdeslam pendant sa cavale.
Avec AFP