Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 25 novembre, l’attentat qui a endeuillé Tunis, hier, la décision de la Turquie d’abattre un avion russe près de la frontière syrienne, et les critiques adressées à la politique porche-orientale d’Obama.
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On commence cette revue de presse internationale en Tunisie, endeuillée, hier, par un nouvel attentat.
«La Tunisie va gagner, et ses enfants sont déterminés à balayer le terrorisme », promet ce matin Essahafa, avec un «V» de la victoire - un geste de défi, au lendemain de l’attentat qui a eu lieu hier, en plein cœur de Tunis, tuant au moins 12 agents de la sécurité présidentielle, et blessant 17 autres membres de cette unité d’élite. Après l’attentat du Bardo, cinq mois après l’attaque de Sousse, la plus meurtrière dans l’histoire récente de la Tunisie, le quotidien critique la position qu’il juge purement défensive des autorités, accusées de réagir au coup par coup, sans plan global de lutte cotre le terrorisme, une faiblesse qui offrirait aux terroristes la possibilité de pousser leur avantage. Etonnamment, pour la version francophone du quotidien, La Presse, ces accusations n’auraient plus lieu d’être, car «les forces tunisiennes portent davantage de coups qu’elles n’en reçoivent», d’après le journal, qui reconnaît que, certes, «ce n’est pas demain» que (la Tunisie arrivera) à zéro attentat; (que) la Tunisie encaissera encore des coups, mais (qu’)elle en portera davantage qu’elle n’en recevra».
A la Une, également, la décision de la Turquie d’abattre un avion militaire russe près de sa frontière avec la Syrie, hier. Ankara affirme que les Russes ont pénétré dans leur espace aérien, le Kremlin dément. D’après The Moscow Times, Poutine a réagi en évoquant «un coup de poignard dans le dos porté par les complices des terroristes», avant de promettre des représailles. La version anglophone du journal turc Hurryiet, qui parle d’un incident «sérieux» venant contrecarrer «les efforts internationaux en faveur d’un règlement pacifique et diplomatique de la crise syrienne», s’alarme de voir la Syrie se transformer en «champ de bataille entre la Turquie et la Russie». «Stay cool», «restez calmes», demande The Guardian, enjoignant chacun à garder ses nerfs. Le quotidien relève les efforts des deux parties pour éviter une «escalade incontrôlable», mais évoque des «intérêts stratégiques inconciliables» entre la Russie et la Turquie.
Des différends stratégiques auxquels il faut ajouter, entre autres, ceux qui opposent les Etats-Unis à leurs propres alliés. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Obama ne fait pas preuve d’un grand enthousiasme face à la proposition de la France de mettre en place une coalition internationale unique, incluant la Russie. Paris, de son côté, n’apprécie guère le fait d’être mis en en porte-à-faux, d’après Le Monde, qui rappelle que le président américain a d’ailleurs souvent été isolé sur la crise qui secoue la région depuis plus d’une décennie. Le journal critique sa «myopie» en 2011, à laquelle n’aurait pas succédé de véritable stratégie. Le Monde rappelle notamment la façon dont le président américain avait «moqué cruellement» «les paysans et les dentistes» qui composaient selon lui l’opposition syrienne en 2011, cette opposition que ses conseillers, Hillary Clinton et Robert Gates, voulaient appuyer dès cette époque.
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