Le président français Nicolas Sarkozy a assuré que les chances de retrouver des survivants étaient "infimes". Air France reste sans nouvelles du vol AF 447 qui assurait la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, avec 228 personnes à son bord.
Les chances de retrouver des survivants du vol Rio-Paris, disparu au-dessus de l'Atlantique avec 228 personnes à son bord dans la nuit de dimanche à lundi, sont infimes, a déclaré lundi Nicolas Sarkozy.
"Les chances de retrouver des survivants à l'heure où je vous parle sont infimes", a-t-il dit à la presse après une visite à la cellule de crise installée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Le directeur d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, a, quant à lui, évoqué une "catastrophe aérienne". "La compagnie pense aux familles et partage leur douleur", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse.
L'hypothèse la "plus vraisemblable" est que l'Airbus A 330 disparu "a été foudroyé", selon la direction d'Air France.
Les autorités aéroportuaires brésiliennes ont perdu la liaison avec le vol AF 447, qui devait atterrir en France à 11h15 ce lundi, à 3h30 (heure de Paris). "La catastrophe qui nous heurte tous s'est produite à mi-chemin entre les côtes brésiliennes et les côtes africaines et la zone concernée est cernée à quelques dizaines de [mille] nautiques près", a déclaré M. Gourgeon. Un mille nautique est équivalent à 1,85 km.
Transportant 216 passagers, 12 membres d’équipage et trois techniciens, l’Airbus A 330 a disparu des écrans de contrôle alors qu’il se trouvait au-dessus de l’Atlantique. L’avion comptait notamment à son bord 73 Français, 58 Brésiliens et 26 Allemands selon le ministère de Jean-Louis Borloo.
Des opérations de recherches lancées des deux côtés de l'Atlantique
L’avion a envoyé un dernier message automatique de défaillance à 4h15 (heure de Paris). Il n’a par la suite donné aucun signe de vie.
Une cellule de crise a été ouverte à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où le président Sarkozy s’est rendu pour rencontrer les familles et les proches des victimes. Ces derniers sont encadrés sur place par des représentants d'Air France et des équipes du SAMU spécialisées dans l’assistance psychologique, rapporte Lucas Menget, journaliste à FRANCE 24.
Le chef de l’État, qui a longuement discuté avec les familles des victimes, a déclaré ne disposer "d’aucun élément précis sur ce qui s'est passé". Le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, a pour sa part écarté la thèse d'un détournement d'avion.
La France a demandé l’aide des États-Unis pour tenter de repérer l’Airbus grâce aux satellites du Pentagone.
Des recherches visant à localiser l’Airbus au-dessus de l'océan Atlantique, ont été engagées. Un avion de reconnaissance français, un Breguet-Atlantique 2, et un avion de la garde civile espagnole, ont décollé de Dakar, au Sénégal, alors que l'armée de l'air brésilienne opère à partir de l'île de Fernando de Noronha, au large de la côte nord-est du Brésil. Deux autres appareils militaires français, un Falcon 50 et un autre Breguet-Atlantique 2, devraient arriver en renfort mardi matin dans la capitale sénégalaise.
Par ailleurs, deux bâtiments de la Marine nationale se dirigent vers le secteur où se concentrent les recherches, selon Christophe Prazuck, porte-parole de l’état-major des armées. Ils se trouveraient cependant à plusieurs jours de navigation de la zone.