Alors que Bruxelles reste en état d'alerte maximal par crainte d'une attaque terroriste, le parquet fédéral a annoncé l'arrestation de cinq personnes en Belgique, lundi. Ce qui porte le nombre d'interpellations à 21 en moins de 24 heures.
Cinq personnes ont été interpellées, lundi 23 novembre, à l'occasion de nouvelles opérations antiterroristes dans la région de Bruxelles et de Liège (sud-est de la Belgique), ce qui porte à 21 le nombre total d'arrestations depuis dimanche soir, a annoncé le parquet fédéral.
"Dans le cadre de l'opération menée hier (dimanche) soir, cinq perquisitions supplémentaires ont été effectuées ce matin en région bruxelloise et deux en région liégeoise. Cinq personnes ont été privées de liberté lors de ces perquisitions", a indiqué le parquet dans un communiqué.
Dimanche soir, le Premier ministre belge, Charles Michel, avait annoncé que le niveau d'alerte maximal, le niveau 4 (menace "sérieuse et imminente"), était maintenu dans Bruxelles et la région bruxelloise, où le métro, les écoles et les universités resteraient fermés lundi.
Outre la fermeture des écoles et du métro, il a été décidé de "diminuer les grands événements" a déclaré Charles Michel. Il a également indiqué que la présence policière et militaire allait être renforcée dans la capitale déjà quadrillée par l'armée et transformée en ville-morte tout le week-end.
Dimanche soir, plusieurs opérations policières ont eu lieu, notamment dans le centre de Bruxelles, à proximité de la Grand-Place, ainsi que dans la région de Charleroi. Après leur fin, le parquet fédéral a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé que 19 perquisitions avaient eu lieu et qu'elles avaient permis de procéder à 16 interpellations. Les policiers n'ont retrouvé ni armes, ni explosifs. Salah Abdeslam, activement recherché depuis les attaques de Paris, ne faisait pas partie des personnes arrêtées.
itPrésence militaire renforcée
Le Premier ministre belge a dit craindre une attaque similaire à celle du 13 novembreen à Paris "avec plusieurs individus qui pourraient lancer plusieurs attaques au même moment" en plusieurs endroits, a-t-il expliqué à l'issue d'une réunion du Conseil national de sécurité, convoquée pour réévaluer le niveau de menace. Les cibles potentielles sont les centres commerciaux, les magasins ainsi que les transports publics, a-t-il déclaré.
Dans le reste de la Belgique, le niveau d'alerte 3, qui correspond à une menace "possible et vraisemblable" est maintenu, a précisé Charles Michel.
Les autorités belges avaient choisi d'élever le niveau de sécurité à l'échelon maximum dans la région de Bruxelles dans la nuit de vendredi à samedi. Une nouvelle évaluation de la situation sera effectuée dans la journée de lundi et tout sera fait pour que les choses reprennent un cours normal le plus rapidement possible, a assuré le chef du gouvernement.
it"Plusieurs suspects" dans la région bruxelloise
Selon Bernard Clerfayt, maire de Schaerbeek, l'une des communes de Bruxelles-Capitale, il y aurait actuellement "deux terroristes" dans la région prêts à commettre des attentats. Deux des kamikazes de Paris, Brahim Abdeslam et Bilal Hadfi, ont vécu en Belgique. Un suspect en fuite, Salah Abdeslam, frère de Brahim, a regagné Bruxelles au lendemain des attentats de Paris et sa trace a été perdue.
Prié de dire si les mesures d'exception prises dans la capitale belge étaient liées uniquement à la possible présence de Salah Abdeslam, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a répondu : "Malheureusement non...". "Il s'agit de plusieurs suspects, c'est pourquoi nous avons mis en place une telle concentration de moyens", a-t-il dit sur la chaîne de télévision VRT.
Mohamed Abdeslam, frère de Brahim et de Salah, a exhorté à la télévision ce dernier à se rendre aux policiers. Interrogé par la RTBF, il a déclaré que son frère, qui devait probablement faire partie des kamikazes, était encore en vie parce qu'il avait changé d'avis au dernier moment, alors qu'il était encore à Paris.
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Avec AFP et Reuters