Les enquêteurs étaient sur une piste belge, samedi soir, alors qu'une équipe ayant participé aux attaques vendredi soir aurait pris la fuite pour Bruxelles. Des suspects ont été arrêtés samedi après-midi à Molenbeek, dans l'agglomération bruxelloise.
Plusieurs suspects ont été arrêtés, samedi 14 novembre, à Molenbeek, une commune de l'agglomération bruxelloise, lors de perquisitions liées aux attentats commis la veille à Paris, a annoncé samedi le ministre de la Justice belge.
Le parquet fédéral belge a également annoncé avoir ouvert une enquête anti-terroriste à la suite des attentats de vendredi à Paris, qui ont fait 129 morts et 352 blessés selon un dernier bilan provisoire. La justice belge enquête sur une voiture qui été louée en Belgique et qui a été retrouvée près du Bataclan à Paris, précise le parquet dans un communiqué.
Un peu plus tôt, le procureur de Paris, François Molins, avait affirmé que trois équipes de terroristes, l'une aux abords du Stade de France, une autre dans les rues des 10e et 11e arrondissements de Paris et une dernière au Bataclan, avaient vraisemblablement coordonné les attaques menées vendredi soir à Paris et Saint-Denis. Sept terroristes ont trouvé la mort "au cours de leur action criminelle", a précisé le procureur.
À ce stade, l'un des "terroristes" du Bataclan a été formellement identifié. Il est connu de la justice pour des délits de droit commun mais n'a jamais été incarcéré. "Il s'agit d'un individu né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes dans l'Essonne" ayant fait l'objet d'une fiche "S" en 2010 pour radicalisation mais n'ayant jamais été impliqué dans des filières jihadistes, selon le procureur de Paris.
Un des trois kamikazes s'étant fait exploser à proximité du stade de France (Seine-Saint-Denis) portait un passeport syrien et n'était pas connu des services de renseignements français, a ajouté François Molins.
Ce dernier a par ailleurs apporté des informations au sujet de la piste menant en Belgique. Trois individus ont été interpellés samedi matin lors d'un contrôle routier. Parmi eux se trouvait un Français résidant en Belgique. Ce dernier avait loué à Bruxelles la voiture retrouvée devant le Bataclan.
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Un autre véhicule est enfin toujours en fuite, selon des informations obtenues par France 24 auprès d’une source policière. Il s'agit d'une Seat dont l'immatriculation ne correspond à aucune plaque européenne (3 lettres et 5 chiffres). Il s'agit soit d'une plaque non européenne soit d'une plaque belge maquillée.
Le procureur de Paris a lui aussi fait état d'une Seat Leon. C'est à bord de ce véhicule qu'une des équipes de terroristes a mené les attaques sur les terrasses de plusieurs restaurants dans les 10e et 11e arrondissements.
Avec AFP et Reuters