
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 12 novembre, la décision de l’UE de faire étiqueter les produits en provenance des colonies israéliennes. Une décision qui indigne en Israël. Le plan de paix russe pour la Syrie. Et l’allaitement à Westminster.
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On commence cette revue de presse internationale avec la décision, hier, de l'UE de mettre en oeuvre l’étiquetage des produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires occupés.
Cette mesure a aussitôt été dénoncée par Israël. Benjamin Nétanyahou a invoqué une nouvelle fois le spectre de l'antisémitisme nazi, et décidé de suspendre le dialogue diplomatique avec l'UE. A la une, The Jérusalem Post évoque «le rejet» par l’Etat hébreu de la directive européenne, perçue par le négociateur en chef palestinien Saeb Erekat comme «un premier pas vers le boycott», par l’Europe, des produits israéliens – ce que réfute totalement l’Union européenne. Pour The Jerusalem Post, son initiative est une trahison, à laquelle les Israéliens sont appelés à réagir «dans l’unité», pour présenter désormais leurs arguments et «la nature criminelle de leurs adversaires», de façon «beaucoup plus agressive». Le Yediot Aharonot, quant à lui, reprend à son compte l’argumentaire de Nétanyahou, qui a critiqué le fait que l'UE «a décidé de s'en prendre seulement à Israël, alors qu'Israël combat le dos au mur contre une vague de terrorisme», et qu'il y a des centaines de conflits territoriaux à travers le monde - la preuve, selon lui, que les Européens ont opté pour une «mesure discriminatoire» prise pour des «raisons politiques». «L’Europe a-t-elle demandé à la Chine d’étiqueter les produits fabriqués dans le Tibet occupé?», interroge le journal. D’après Slate, la décision de la Commission européenne démontre qu’Israël doit «radicalement changer sa position vis-à-vis de l’Europe». «L’UE a toujours été considérée comme une cause perdue pour Israël. Et la décision (d’étiqueter les produits en provenance des colonies) démontre qu’Israël doit radicalement changer sa position vis-à-vis de l’Europe, en négligeant la haute diplomatie pour concentrer ses efforts sur les médias et sur les populations, qui peuvent être réceptives à son message en ces temps de montée de l’islam radical».
Au menu également, le plan de paix de la Russie pour la Syrie, un projet en huit points qui appelle à un processus de réforme constitutionnelle de 18 mois, suivi d'élections. D’après Politico, ce plan fait partie d'un document intitulé «approche pour le règlement de la crise syrienne», qui appelle à instaurer une commission constitutionnelle constituée de membres de groupes d'opposition «locaux et de l'extérieur», qui précise que «le président syrien ne présidera pas» cette commission - ce qui n'empêchera pas Assad de se présenter lors du scrutin présidentiel qui suivra, d’après le site, qui rapporte que les Occidentaux ont accueilli la proposition russe avec pas mal de scepticisme. «Tant qu’Assad restera au pouvoir, la guerre civile ne prendra pas fin», estime The Independent, qui fait état du pessimisme des participants du sommet de ce week-end à Vienne, où la proposition russe ne devrait pas être abordée. «Le plan de Moscou ne s’attaque pas au cœur du problème – le futur d’Assad», prévient également The Guardian. La guerre en Syrie, le conflit israélo-palestinien - des réalités violentes qui occultent souvent la richesse du monde arabe, à laquelle la première Biennale des photographes du monde arabe est consacrée. Elle a débuté hier à Paris, et son projet est de «sortir des clichés les plus éculés» sur le monde arabe pour «révéler des réalités cachées» - un projet sur lequel revient plus en détail notre site, www.france24.com.
E nfin au Royaume-Uni, des élues ont demandé à ce que l’allaitement soit autorisé lors des sessions parlementaires. D’après Mashable, la proposition ne plaît pas à certains élus du sexe dit fort, dont l’un a expliqué que la possibilité d’allaiter à Westminster donnerait l’occasion aux tabloïds de «ridiculiser» les parlementaires.
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