JPMorgan Chase veut se séparer, d'ici la fin de 2009, de 21 % des effectifs de sa concurrente récemment absorbée, la Washington Mutual (WaMu). Des suppressions qui s'ajoutent à celles déjà en cours chez le grand groupe bancaire.
AFP - Le groupe bancaire américain JPMorgan Chase va réduire les effectifs de Washington Mutual, sa concurrente au bord du dépôt de bilan rachetée en septembre, d'environ 21% d'ici fin 2009, supprimant 9.200 emplois, a annoncé mardi un porte-parole de JPMorgan Chase.
"Nous éliminons au total 9.200 postes dans l'ensemble du pays", dont "3.400 emplois à Seattle" (nord-ouest)", où cette dernière a son siège, a déclaré à l'AFP Tom Kelly, confirmant des informations parues dans la presse.
"Sur ce total de 9.200 emplois, environ 4.000 sont en cours de suppression à travers le pays, et 5.200 seront des postes de +transition+, au cours de laquelle ces employés seront payés le double de leur salaire", a poursuivi le porte-parole. "Ces employés seront maintenus en poste jusqu'à différentes périodes en 2009, en fonction de leur rôle" dans le groupe.
Fin juin, Washington Mutual (WaMu) employait 43.000 personnes aux Etats-Unis, dont 4.300 dans la région de Seattle.
Le quotidien local Seattle Post-Intelligencer avait évoqué dès lundi la suppression de plus des trois quarts des emplois de WaMu à Seattle.
Ces suppressions s'ajoutent aux réductions d'effectifs déjà en cours chez JPMorgan pour abaisser ses coûts, sur fond de crise du secteur bancaire.
Ce dernier a déjà supprimé plusieurs milliers d'emplois après avoir absorbé sa concurrente Bear Stearns au printemps et aurait commencé à supprimer environ 10% de son effectif d'environ 30.000 personnes dans l'activité de banque d'investissement, affirmait fin novembre la presse financière.
JPMorgan comptait fin septembre environ 228.000 employés. Le groupe est devenu la première banque américaine par le montant des dépôts depuis le rachat de WaMu cet automne, représentant désormais 900 milliards de dollars en dépôts.
Après une vague de faillites et de fusions-acquisitions d'urgence dans le secteur bancaire, les annonces de suppressions d'emplois se sont multipliées cet automne. Citigroup va ainsi réduire ses effectifs de 50.000 emplois supplémentaires, tandis que Goldman Sachs veut supprimer 10% de ses postes de travail, soit plus de 3.000 emplois.