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Syrie : une vingtaine de morts dans des explosions à Lattaquié

Au moins 22 personnes ont été tuées et une soixantaine blessées, mardi, par l'explosion de deux obus dans l'est de la cité balnéaire de Lattaquié, fief du régime sur la côte syrienne.

Deux explosions survenues mardi 10 novembre dans l’est de la cité balnéaire de Lattaquié ont fait au moins 22 morts et une soixantaine de blessés.

Selon l’AFP, cette attaque a été provoquée par la chute de deux obus. L’un d’entre eux est tombé près de l’université Techrine. "J'attendais le bus avec mes amis quand l'explosion s'est produite. C'était terrible. J'ai pleuré quand j'ai vu les membres. Je me suis mise à courir en voyant un corps dont il ne restait que les jambes", a raconté Abir Selman, 24 ans, étudiante en littérature dans cet établissement. "L'obus est tombé sur un parking où stationnaient des voitures et des taxis. Nous avons été projetés au sol. Il y avait plus de dix véhicules en feu et d'autres qui étaient totalement carbonisés. Il y avait du sang partout et les gens s'enfuyaient dans toutes les directions", a-t-elle ajouté.

Il s'agit de l'un des bombardements les plus meurtriers contre cette ville, fief du régime syrien, où se trouve la base de Hmeimim qui regroupe l’aviation et le gros des troupes russes depuis leur arrivée fin septembre, et qui avait été relativement préservée depuis le début de la guerre en Syrie en 2011. Début septembre, au moins 10 personnes étaient mortes et 25 avaient été blessées dans un attentat à la voiture piégée dans cette même cité.

Des combats ont toutefois eu lieu dans l'est et le nord de la province de Lattaquié entre une mosaïque de groupes rebelles et l'armée syrienne appuyée par des supplétifs et des miliciens chiites du Hezbollah libanais.

Dans la capitale Damas, une personne a aussi été tuée et cinq autres blessées par des obus tirés par des rebelles sur plusieurs quartiers, selon l'agence de presse officielle Sana. Quatre civils, dont un enfant, ont également trouvé la mort dans des tirs de roquettes de l'armée, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Avec AFP et Reuters