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Gaypride : la communauté homosexuelle prend parti contre le conservateur Macri

À quelques semaines du second tour de la présidentielle argentine, la communauté homosexuelle de Buenos Aires a affiché sa crainte de voir Mauricio Macri, le candidat conservateur, accéder au pouvoir. Reportage.

Dans la très catholique Amérique latine, l’Argentine est le premier pays du continent à avoir autorisé le mariage homosexuel, en 2010. Un droit précieux, donc, pour la communauté gay du pays. À quelques jours du second tour de la présidentielle argentine, le 25 novembre, cette dernière s'inquiète de la popularité grandissante de Mauricio Macri, le candidat conservateur, qui s'est hissé au second tour de la présidentielle face à Daniel Scoli, favori du scrutin.

"Oui à l'amour, non à Macri", pouvait-on lire sur les lèvres et les pancartes des manifestants. "Aujourd'hui, nous sommes des gens normaux [...] nous avons acquis des droits. Avant de voter, il faut se poser une question : est-ce qu'on va faire un bond en arrière et être considérés comme de la merde, comme des gens malades ?", s'offusque un militant.

Crédité par les sondeurs d'environ 30 % des intentions de vote, Macri a rassemblé au premier tour, le 25 octobre, 34 % des suffrages, tout près du score du candidat du pouvoir sortant, Daniel Scioli, qui était le favori du scrutin.

Mauricio Macri, 56 ans, se positionne comme un candidat de rupture après 12 ans de présidence de Nestor et Cristina Kirchner. Sa position sur le mariage homosexuel n'est pas claire. Mais le 13 novembre 2009, Macri, maire de la capitale argentine, avait déclaré qu’il n’allait pas faire appel de la décision d'un tribunal de Buenos Aires qui avait autorisé deux hommes à se marier.

Alors que l’on croyait s’acheminer vers une victoire confortable de Scioli - soutenu par Mme Kirchner -, tout a basculé au soir du premier tour, avec le score surprise de Mauricio Macri.

Avec AFP