Les analyses des boîtes noires de l'A321 russe qui s'est écrasé dans le Sinaï le 31 octobre ont commencé. L'une des deux a révélé la soudaineté et le caractère immédiat de l'événement. Laissant croire à la version de l'explosion durant le vol.
Les boîtes noires ont livré des premiers éléments sur les circonstances du crash de l’A321 russe en Égypte qui s'est écrasé avec ses 224 occupants dans le Sinaï le 31 octobre. La lecture des enregistreurs de vol, réalisée par l’aviation égyptienne accompagnée d’enquêteurs russes, français, allemands et irlandais, est terminée, selon Le Point.
"L'avion n’a pas été victime d’un problème de sureté mais de sécurité", a indiqué un expert anonyme à Thierry Vigoureux, auteur de l’article du "Point", qui assure qu’"une explosion est survenue".
L’une des boîtes noires, le Flight Data Recorder (FDR), qui enregistre les paramètres de vol, confirme en effet le caractère "brutal, soudain" de l'événement qui a précipité la chute de l'appareil, indique par ailleurs une source proche du dossier à l’AFP.
"Tout est normal, absolument normal pendant le vol, et brutalement plus rien, a-t-elle déclaré. Cela va dans le sens de la soudaineté, du caractère immédiat, de l'événement".
Cette source a par ailleurs souligné que sur les photos de débris, certains apparaissent criblés d'impacts allant de l'intérieur vers l'extérieur de l'appareil, "ce qui accrédite plutôt la thèse d'un engin pyrotechnique", a-t-elle estimé.
Dans tout avion commercial se trouvent deux boîtes noires, l’une enregistrant les conversations et bruits dans le cockpit, l’autre les paramètres de vol.
Une bombe probablement dissimulée dans un bagage, selon Londres et Washington
Des écoutes menées par les services secrets américains et britanniques semblent en outre accréditer la thèse d'un attentat à la bombe pour expliquer la destruction de l’appareil, a-t-on également appris vendredi 6 novembre de sources proches de services de renseignement anglais et américains, selon Reuters.
Une bombe a probablement été dissimulée dans un bagage déposé dans la soute, ont précisé les mêmes sources. Les agents américains et britanniques ont intercepté des conversations entre des militants islamistes, ainsi que des informations provenant d'au moins un gouvernement impliqué dans l'enquête sur la catastrophe. S'ils parlent de "possibilité crédible", ils soulignent toutefois ne pas détenir de preuve catégorique qu'il s'agisse d'un attentat à la bombe.
Washington a par ailleurs demandé à "certains" aéroports du Moyen-Orient de renforcer les mesures de sécurité pour les vols en direction des États-Unis, par mesure de "précaution", a indiqué vendredi le ministre américain de la Sécurité intérieure, Jeh Johnson.
Le responsable de l'enquête menée en Égypte tiendra une conférence de presse samedi au Caire à 15H00 GMT, a indiqué le service de presse du gouvernement. Selon la même source, le ministre égyptien de l'Aviation civile, Mohamed Hossam Kamal, prendra également part à cette conférence de presse.
Avec AFP et Reuters