Jeb Bush, candidat à la primaire républicaine pour la présidentielle, s'est excusé après ses propos sur la semaine de travail "à la française" lors d'un échange avec le sénateur de Floride Marco Rubio, qu'il accuse d'absentéisme au Congrès.
"Tout est pardonné et oublié. Errare humanum...". C'est par ces mots que Gérard Araud, ambassadeur de France aux États-Unis, a accueilli, mardi 3 novembre, les excuses de Jeb Bush, l'un des candidats à l'investiture républicaine et auteur d'une tirade jugée anti-française.
"J’ai commis une erreur en déclarant que le Congrès fonctionnait sur la semaine de travail en France", a déclaré le frère de l'ancien président des États-Unis Georges W. Bush. Celui qui prétend perpetré la tradition familiale avait accusé, le 28 octobre, son adversaire Marco Rubio d'absentéisme au Congrès : "Littéralement, au Sénat, vous faites la semaine de travail française ? Vous devez vous montrer trois jours ?".
Temps de travail au sens de l'OCDE
Une sortie qui était restée au travers de la gorge, notamment, de Gérard Araud. Le diplomate français, grand amateur de Twitter, avait dégainé ses 140 caractères pour dénoncer les clichés véhiculés par Jeb Bush. "Une semaine française de travail de trois jours ? Non, mais un congé maternité payé seize semaines oui ! Et fier de cela."
L'ambassadeur français avait aussi souligné que les Français "travaillent en moyenne 39,6 heures par semaine, les Allemands 39,2 heures", d'après les données de l'OCDE.
Un dernier argument qui a fait mouche. Jeb Bush a ainsi déclaré "je sais maintenant que la durée moyenne du travail hebdomadaire en France est supérieure à la durée moyenne en Allemagne. Donc, mon Dieu, j’ai totalement insulté un pays entier, notre premier allié qui nous a aidé à devenir une nation libre. Je lui présente mes excuses."