L'avion russe s'est disloqué dans les airs avant de s'écraser au sol, a affirmé dimanche le responsable de l'enquête russe. Ce dernier s'est toutefois gardé de tirer des conclusions sur les causes de ce crash aérien qui a fait 224 morts.
L'avion charter russe qui s'est écrasé samedi dans le Sinaï avec 224 personnes à bord s'est disloqué en l'air avant de toucher le sol, a indiqué, dimanche 1er novembre, le chef des experts aéronautiques russes.
"La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés", a déclaré du Caire Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK), cité par les agences russes, précisant toutefois qu'il était "trop tôt pour parler de quelconques conclusions".
Le MAK est chargé de mener les enquêtes après les catastrophes aériennes en Russie. À ce titre, Viktor Sorotchenko participe à l'enquête concernant le crash du vol 9268 de Metrojet en Égypte aux côtés notamment d'enquêteurs français du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) et allemands du BFU, représentant le constructeur Airbus, et d’enquêteurs égyptiens.
162 corps de victimes russes rapatriés
Les autorités égyptiennes avaient annoncé samedi avoir trouvé débris et corps dans un cercle s'étendant sur 8 km de rayon, ce qui, selon des experts, indiquait a priori que l'Airbus A321-200 de la compagnie russe Metrojet n'avait pas touché le sol en un morceau, mais s'était disloqué ou avait explosé en vol.
Le rayon a été étendu dimanche à 15 km, a annoncé un officier de l'armée participant aux recherches. Quelques heures après, un avion s'est envolé du Caire à destination de Saint-Pétersbourg avec 162 corps de victimes à son bord.
Samedi, l'organisation de l'État islamique avait affirmé être responsable du crash de l'avion russe dans le Sinaï, mais les autorités russes avaient aussitôt réfuté cette hypothèse.
Avec AFP