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Le président François Hollande a jugé, lundi, que les licenciements étaient "évitables" dans l'application du plan de restructuration d'Air France. La veille, la compagnie aérienne a indiqué qu'environ 1 000 postes seraient supprimés en 2016.

"Nous pouvons éviter les licenciements" à Air France. Le président François Hollande a estimé que la restructuration de la compagnie aérienne pouvait se faire sans casse sociale, lors d'une entretien accordé à la radio RTL lundi 19 octobre.

Il n'a pas, pour autant, indiqué que l'État, actionnaire à plus de 15 % d'Air France, pèserait de tout son poids sur la direction du groupe aérien français. François Hollande a appelé la direction et les salariés à "être responsables". Aux yeux du chef de l'État, la "modernisation" d'Air France sans casse sociale passe par beaucoup de "si" : "Si les pilotes font le nécessaire, si la direction fait des propositions, si le personnel au sol prend conscience de certaines réalités".

Les déclarations du locataire de l'Élysée semblent contredire les propos tenus dimanche par la PDG d'Air France, Alexandre de Juniac. Il avait assuré qu'il y aurait "plus de 1 000 suppressions de postes" en 2016 au sein du groupe.

"Mesures douloureuses"

Mais le patron de la compagnie aérienne s'est empressé d'ajouter que cette première étape du plan social se ferait sans perte d'emploi. Les salariés concernés seraient assurés de retrouver un poste ailleus au sein du groupe ou pourraient opter pour un départ anticipé à la retraite.

Les licenciements interviendraient à partir de 2017. Mais Alexandre de Juniac est, à ce propos, sur la même ligne que le président français puisqu'il assure que les négociations peuvent permettre d'éviter "des mesures douloureuses".

La réorganisation du groupe avait été dévoilée par la direction d'Air France lors d'un comité d'entreprise le 5 octobre. Elles découlent de l'échec des négociations entre la direction et le principal syndicat des pilotes d'Air France. Cette réunion avait été marquée par des violences très médiatisées à l'égard de deux dirigeants du groupe. Les salariés responsables de ces actes ont ensuite été mis à pied par la compagnie aérienne.