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Après avoir agressé des Israéliens à l'arme blanche, au moins quatre Palestiniens ont été tués et un cinquième a été grièvement blessé, samedi, selon les autorités israéliennes. Une version contestée par un témoin dans un des cas.

Quatre Palestiniens ont été tués et un cinquième a été grièvement blessé, samedi 17 octobre, après avoir agressé des Israéliens à l'arme blanche, rapporte Israël. Une version contestée dans un des cas par un témoin.

Dans la matinée, un civil israélien s'est servi de son arme pour abattre un Palestinien qui tentait de le poignarder près d'une colonie juive à Hébron, en Cisjordanie, a déclaré l'armée israélienne. Mais une lycéenne palestinienne a déclaré qu'un groupe de colons avait attaqué un Palestinien désarmé, selon le père de la jeune fille contacté par Reuters.

Déjà 48 morts

Toujours à Hébron, une jeune Palestinienne a blessé à la main à coups de couteau une policière israélienne, qui a abattu l'assaillante. Dans l'après-midi, près d'Hébron, un Palestinien a poignardé un soldat israélien, le blessant légèrement. Le militaire a ouvert le feu, blessant grièvement son agresseur.

Dans un faubourg proche de Jérusalem-Est, la police des frontières a voulu contrôler un adolescent de 16 ans dont elle jugeait le comportement suspect. Ce dernier a sorti un couteau et a essayé de poignarder les policiers qui l'ont abattu.

Plus tard, un Palestinien a blessé à coups de couteau un membre de la police des frontières au point de passage de Kalandia avec la Cisjordanie. Blessé par balle à la jambe, l'agresseur a sorti un autre couteau et a tenté de frapper un autre policier. Il a été abattu.

Au cours des deux dernières semaines, 41 Palestiniens et sept Israéliens sont morts dans des heurts et des agressions entre les deux communautés. Face à la recrudescence des attaques, le gouvernement israélien a déployé des renforts de police et assoupli les règles de port d'armes. Il a dans le même temps averti que les corps des auteurs d'attentats ne seraient plus restitués à leur famille et qu'en plus de démolir leurs maisons, Israël saisira aussi leurs biens.

Obama appelle à ne pas alimenter cette vague de violences

Dans ce contexte tendu, le président américain Barack Obama a appelé vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à éviter de tenir des propos de nature à alimenter cette vague de violence. Son secrétaire d'État John Kerry s'est lui aussi entretenu par téléphone avec les deux hommes et doit rencontrer le Premier ministre israélien la semaine prochaine en Allemagne.

Le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat, a de son côté appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter "un calendrier pour le retrait israélien de Cisjordanie et de Jérusalem-Est" occupées.

Avec Reuters et AFP