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"Biscotos"

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 15 octobre, la colère et l'incompréhension grandissantes des Français à l'égard de François Hollande, l'ancien candidat "ennemi" de la finance, et qui disait vouloir faire de la jeunesse la "priorité" de son quinquennat.

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À la une de la presse française, ce matin, la multiplication des conflits sociaux ces derniers jours.
Salariés d’Air France, médecins, enseignants: d’après "Le Parisien", "ça grogne". À la une, le rassemblement, hier, de policiers venus protester sous les fenêtres du ministère de la Justice, à Paris. Une manifestation "rarissime", relève le journal, qui évoque la "colère" et "l’incompréhension" grandissantes des Français à l’égard de François Hollande, ce président qui disait en 2012 être l’"ennemi" de la finance. Il semble, trois ans plus tard, avoir "échangé le socialisme contre le libéralisme… sans pour autant réussir à faire baisser le chômage". Hollande ou l’histoire d’un chef d’État qui se serait "imaginé être un président normal", mais se serait finalement isolé dans une "tour d’ivoire".
D’après "L’Opinion", "l’affaire Air France" a déclenché un "concours de muscles" entre le gouvernement, la CGT et la gauche radicale. "Ça craque à gauche !", s’exclame le journal. La CGT vient d’annoncer qu’elle ne participera pas à la Conférence sociale prévue lundi prochain, en présence, notamment, de la nouvelle ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui a réagi à cette décision en évoquant une "posture". "L’Opinion" explique que la CGT tente de mettre la pression sur le gouvernement, notamment dans le dossier Air France, et de se démarquer du bloc réformiste, mené par sa rivale, la CFDT, pour ressouder ses troupes.
L’exécutif semble vouloir apaiser le climat. Après avoir affiché son soutien à la direction d’Air France, l’exécutif semble prendre ses distances. Cette volte-face n’a pas échappé au "Figaro", qui évoque "le grand malaise du gouvernement" et dénonce un "art du looping" dans son éditorial: "le grand numéro de biscotos après les violences chez Air France a déjà fait long feu. Oubliés les 'voyous' qui ont corrigé les cadres de la compagnie". François Hollande nous explique "sans sourciller (que) les torts sont partagés: ces comportements de caïds sont sans doute répréhensibles, mais tout autant que 'la brutalité d’un certain nombre de décisions qui peuvent être celles des patrons'. Du Mélenchon dans le texte !" D’après "Les Échos", qui s’interrogent sur les "ambiguïtés" de l’État actionnaire, François Hollande et Manuel Valls mettent désormais la pression sur la direction d’Air France pour qu’elle trouve un accord évitant les licenciements.
François Hollande s’était aussi engagé, en 2012, à faire des jeunes la "priorité" de son quinquennat. Lors de son discours du Bourget, le candidat s’était adressé à la jeunesse "trahie", "sacrifiée, abandonnée, reléguée", proclamant alors que c’était pour cette jeunesse (qu’il voulait) "présider la France". Trois ans plus tard, rappelle "La Croix", cette jeunesse "rêve d’autonomie", mais reste "prise en étau" entre des loyers très  chers et un marché du travail atone, condamnée à rester chez papa et maman ad vitam eternam. Pour le journal, cette "cohabitation trop souvent subie" est "un symbole de la difficulté actuelle de notre organisation sociale à faire place aux plus jeunes. Les plus âgés tiennent le haut du pavé et n’envisagent pas de le quitter. Et les chanteurs de rock qui proclamaient dans les années 1960 'I hope I die before I get old' (j’espère mourir avant de devenir vieux") courent toujours les estrades"…
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