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Afghanistan : les Taliban se retirent de la ville de Kunduz

Les Taliban ont annoncé, mardi, leur retrait du centre de Kunduz dans le nord de l'Afghanistan. La milice islamiste avait pris la ville en septembre et les combats faisaient rage depuis.

Les Taliban ont annoncé, mardi 13 octobre, leur retrait du centre de la ville de Kunduz, dans le nord de l'Afghanistan, arguant souhaiter épargner la population civile.

La milice islamiste, qui gagne du terrain depuis le retrait du gros des forces étrangères fin 2014, avait pris la ville fin septembre, sa plus grande victoire militaire en 14 ans de guerre. 

"Le retrait de Kunduz et des installations gouvernementales est le fruit de consultations destinées à protéger les civils des bombardements et prolonger (notre présence) provoquerait des pertes humaines et un gâchis de munitions", a déclaré Zabihullah Mujahid, porte-parole des Taliban, dans un communiqué.

Selon le chef de la police locale, les combattants se sont retirés du centre-ville et les habitants ont commencé à rentrer chez eux.

Des soldats afghans, soutenus par des forces spéciales de l'Otan, continuent néanmoins à passer la ville au peigne fin, pour en chasser des groupes d'insurgés retranchés chez des habitants.

La chute de Kunduz le 28 septembre a constitué un échec cuisant pour les troupes afghanes formées par l'occident, qui se sont retrouvées presque seules face à l'ennemi depuis la fin de la mission de combat de l'Otan en décembre.

Les raids de l'aviation américaine, qui dit être intervenue à Kunduz à la demande des forces afghanes, ont fait 22 morts le 3 octobre dans un hôpital de Médecins frontières. Une bavure pour laquelle Washington a ensuite fait part de ses regrets.

Tirs sporadiques autour de Ghazni

Des tirs sporadiques ont secoué mardi les alentours de Ghazni, grande ville du sud afghan où les forces gouvernementales ont repoussé la veille une offensive des talibans, deux semaines après leur assaut victorieux contre Kunduz.

Cette offensive contre Ghazni, capitale de la province éponyme au sud de Kaboul, a relancé les inquiétudes sur la volonté de la rébellion islamiste de progresser au-delà de ses fiefs ruraux du sud du pays et de s'en prendre pour la première fois depuis 2001 à de grands centres urbains.

Les rues de Ghazni étaient désertes mardi, au lendemain de l'offensive qui a vu environ 2.000 insurgés converger vers la ville, dont ils se sont approchés à moins de 5 kilomètres, selon le vice-gouverneur de la région, Mohammad Ali Ahmadi.

"Mais ils ont rapidement été repoussés par les forces afghanes" après l'arrivée de renforts en provenance de provinces voisines, a-t-il précisé à l'AFP.

De nombreux habitants paniqués ont tenté de fuir vers Kaboul.

Avec Reuters et AFP