La cinéaste belge Chantal Akerman est morte lundi 5 octobre à Paris, a-t-on appris mardi. La réalisatrice, qui était également actrice, productrice et monteuse, laisse derrière elle une œuvre personnelle de 50 films.
La réalisatrice belge Chantal Akerman est décédée, lundi 5 octobre, à Paris à l'âge de 65 ans, a annoncé mardi à l'AFP son producteur. Selon plusieurs médias, la cinéaste s’est donnée la mort.
La réalisatrice, qui souffrait de troubles maniaco-dépressifs, laisse derrière elle une œuvre de près de 50 films, dont "Jeanne Dielman" (1975), "Un Divan à New York" (1995) et "La Captive" (1999). Grande figure du cinéma d’auteur des années 1970, cette artiste complète – elle était aussi actrice, productrice et monteuse – avait fait de l’intime et de la mémoire le centre de sa singulière œuvre.
"C'était une énorme cinéaste qui, par sa singularité, a révolutionné quelques pans du cinéma international", a souligné son producteur Patrick Quinet, sans préciser les causes exactes de son décès. Sur Twitter, Gilles Jacob, l’ancien président du Festival de Cannes, a rendu hommage à une "cinéaste au ton personnel, indépendante, féministe, talentueuse".
Une pensée pour Chantal Akerman, polonaise émigrée en Belgique, cinéaste au ton personnel,indépendante, féministe,talentueuse.Elle avait 65.
— gilles jacob (@jajacobbi) 6 Octobre 2015"Quand on dit que quelqu’un a tout mis dans un film, on peut dire qu’elle a effectivement toujours tout mis dans son cinéma, sans artifice", a affirmé à "Libération" la réalisatrice Claire Denis pour qui Chantal Akerman faisait du cinéma avec "sa peau, sa chair, sa vie".
Issue d'une famille de juifs originaires de Pologne venue s'installer en Belgique dans les années 1930, Chantal Akerman avait débuté sa carrière dans les années 1960. Son dernier film, "No Home Movie" (2015), consacrée à sa mère qui avait survécu aux camps de concentration, avait été présenté cet été au Festival de Locarno (Suisse).
Consulter la filmographie de Chantal Akerman.
Avec AFP