![Volkswagen, un scandale qui coûte cher au Qatar Volkswagen, un scandale qui coûte cher au Qatar](/data/posts/2022/07/20/1658330074_Volkswagen-un-scandale-qui-coute-cher-au-Qatar.jpg)
La valeur des investissements du Qatar a baissé de 8,4 milliards de dollars, notamment en raison du scandale de la fraude aux anti-polluants, qui ébranle l'empire Volkswagen, d'après le quotidien "Financial Times".
Le scandale Volkswagen n'en finit pas de faire des victimes. Cette fois-ci, c'est le fonds souverain qatari (QIA) qui pâtit de la fraude aux anti-polluants, dont s'est rendu responsable le géant allemand de l'automobile. La valeur du portefeuille du bras financier de l'émirat du Golfe a baissé de 8,4 milliards de dollars (7,5 milliards de dollars) lors du dernier trimestre, notamment en raison de la chute de plus de 30 % de l'action de Volkswagen, d'après les calculs du quotidien britannique "Financial Times", publiés mardi 29 février.
Le QIA est, en effet, le principal investisseur étranger de la marque allemande. Il détient 17 % du capital de VW, d'après les estimations de la chaîne économique américaine Bloomberg. Contacté par le quotidien britannique, le fonds souverain du Qatar n'a pas voulu confirmer ces informations.
Douze milliards de dollars
Cette perte de 8,4 milliards de dollars peut apparaître anecdotique au regard des 250 milliards de dollars dont dispose le QIA. Mais elle est symptomatique d'un très mauvais trimestre pour cette autorité qatarie. En tout, la valeur des investissements du fonds a fondu d'environ 12 milliards de dollars ces trois derniers mois, d'après le "Financial Times".
Volkswagen est certes sa plus mauvaise affaire du moment, mais parmi ses 10 principaux placements, huit lui ont fait perdre de l'argent. Le géant des matières premières Glencore est l'autre important boulet financier que le QIA traîne. Le fonds qatari possède 8,7 % du capital de ce groupe dont l'action a chuté de 27 % sur la seule journée de lundi 28 septembre. Une dégringolade qui fait perdre 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) à la valeur du portefeuille du QIA.
L'autorité doit aussi regretter d'avoir investi dans Siemens, Shell ou encore le géant bancaire chinois Agricultural Bank of China. Dans le top 10 des placements qataris, seul le Français Vinci se porte mieux qu'il y a trois mois.