logo

Le Premier ministre reprend en main le ministère du Commerce

Nouri al-Maliki a annoncé des réformes au sein du ministère du Commerce, en proie à de multiples accusations de corruption. Le Premier ministre irakien a également promis des poursuites contre les personnes suspectées de corruption.

AFP - Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a décidé mercredi de reprendre en main le ministère du Commerce sur lequel pleuvent les accusations de corruption au point que son titulaire a été contraint de démissionner.

"Nous allons prendre des mesures pour réformer ce qui peut l'être et nous allons chercher à savoir la vérité", a dit M. Maliki aux journalistes à l'issue d'un entretien avec les cadres de ce ministère.

"Nous ne resterons pas les bras croisés face à la corruption et nous poursuivrons tous les corrompus pour les présenter devant la justice", a ajouté le chef du gouvernement irakien.

Cette reprise en main intervient après la démission du ministre du Commerce, Abdel Falah al-Soudani, accusé par les députés de corruption.

Le Premier ministre avait accepté sa démission lundi, devançant un vote de défiance des députés.

Il s'agissait du premier des ministres du gouvernement de M. Maliki à démissionner sous l'accusation de corruption.

Selon le chef de la commission parlementaire pour l'intégrité publique, Sabah Saadi, le ministre était accusé d'avoir importé du sucre avarié dans le cadre de la distribution mensuelle de produits de première nécessité à la population, d'avoir couvert des contrats illégaux d'importation de nourriture et d'avoir laissé prospérer la corruption dans son ministère.

Entre 1991 et 2003, dans le cadre du programme "pétrole contre nourriture", chaque famille irakienne recevait chaque mois un lot de produits alimentaires acheté par l'ONU.

Après l'invasion, cette tâche a été dévolue au ministère du Commerce.

Selon un rapport du Programme Alimentaire Mondial (PAM) effectué en 2008, 47,2% de la population irakienne vivrait dans l'"insécurité alimentaire" sans cette distribution.

Par ailleurs, la Commission pour l'intégrité publique, organisme chargé de lutte contre la corruption, a annoncé mercredi que 997 personnes étaient poursuivies pour corruption, dont 53 directeurs généraux et des fonctionnaires de grade plus élevé.