La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a déclaré, avant un entretien avec le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que le président américain refusait l'expansion "naturelle" des colonies israéliennes en Cisjordanie.
AFP - Le président américain Barack Obama réclame un gel de la colonisation israélienne dans les territoires occupés, y compris de l'expansion "naturelle" des colonies, a déclaré mercredi sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
"Le président a été très clair quand il a rencontré le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu" il y a dix jours, a déclaré à la presse la chef de la diplomatie américaine, qui devait rencontrer dans la soirée le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.
"Il veut la fin de la colonisation: pas de colonies, pas de postes avancés, pas d'exceptions liées à la croissance naturelle", a ajouté Mme Clinton qui était interrogée au cours d'un point de presse avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit sur des propos de M. Netanyahu annonçant qu'il entendait poursuivre l'accroissement des colonies existantes en Cisjordanie.
Mme Clinton a ainsi exprimé la position la plus claire de la nouvelle administration américaine sur la colonisation israélienne depuis l'arrivée au pouvoir de M. Obama en janvier.
"Nous pensons que c'est dans l'intérêt des efforts que nous avons entrepris", a-t-elle ajouté en référence aux bons offices de l'émissaire spécial de l'administration Obama pour le Proche-Orient, George Mitchell, qui tente de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Or, la colonisation "préjuge" de l'issue des négociations, a-t-elle rappelé.
"C'est notre position, et nous l'avons communiquée très clairement non seulement aux Israéliens, mais aux Palestiniens et aux autres", a conclu Mme Clinton. "Et nous avons l'intention d'insister sur ce point".
Dimanche au cours du Conseil des ministres hebdomadaire, M. Netanyahu a prévenu qu'il n'avait pas l'intention de geler complètement la colonisation juive.
"Je n'ai pas l'intention de créer de nouvelles implantations mais ce n'est pas logique de nous demander de ne pas trouver de réponses à la croissance naturelle et d'interdir toute construction en Judée-Samarie (Cisjordanie, ndlr)", a-t-il déclaré.