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La Croatie ferme à son tour ses frontières face à l’afflux de migrants

Des milliers de migrants ont continué d'affluer en Croatie, où les autorités ont fermé sept des huit passages frontaliers avec la Serbie jeudi. La Hongrie a, pour sa part, entamé la construction d'une nouvelle clôture, cette fois avec la Croatie.

Débordées par l’afflux de migrants, les autorités croates ont décidé de fermer jeudi 17 septembre et "jusqu'à nouvel ordre" sept des huit passages frontaliers avec la Serbie.

Plus de 11 000 migrants sont entrés sur le sol croate par la Serbie depuis mercredi matin, a indiqué le ministère croate de l'Intérieur. Dans la journée, Zagreb déclarait s'attendre à un afflux de plus de 20 000 personnes dans les deux prochaines semaines et redouter une situation "hors de contrôle".

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La fermeture par la Croatie de sept postes frontaliers avec la Serbie maintient la pression sur l'Union européenne, dont les dirigeants se retrouvent la semaine prochaine pour tenter de surmonter leurs divisions face à cette crise.

En route pour la Slovénie

De son côté la Hongrie a commencé à poser vendredi une clôture de barbelés à sa frontière avec la Croatie, verrouillant ainsi ce point de passage. La Croatie était apparue comme la nouvelle route vers l'Europe occidentale après la fermeture de la frontière serbo-hongroise, théâtre mercredi d'affrontements entre forces de l'ordre et migrants excédés. Ces derniers se dirigent ensuite vers la Slovénie, où quelque 150 migrants ont pu finalement arriver en train dans la nuit de jeudi à vendredi, après avoir été sous la menace d'une expulsion vers Zagreb. Les autorités slovènes leur avaient initialement refusé l'entrée parce qu'ils ne pouvaient pas présenter les documents légaux nécessaires.

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Plus au sud, jeudi matin, la petite gare de Tovarnik, ville croate proche de la frontière serbe, et ses environs étaient envahis par les migrants qui cherchaient à monter dans des trains pour rejoindre Zagreb et poursuivre leur voyage. "Il y a entre 4 000 et 5 000 personnes ici. Les trains arrivent mais ils ne peuvent pas prendre tous ces gens", a assuré un porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) Jan Kapic.

"Les choses échappent à tout contrôle"

Parmi eux, des centaines ont forcé un barrage policier, se dispersant dans la ville. Certains ont fait le choix de marcher vers Zagreb, à quelque 300 km à l'ouest. D'autres campaient finalement dans les environs en attendant un prochain transport.

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À une dizaine de minutes de là, dans la gare d'Ilaca, quelques centaines de migrants sont montés dans un train bondé vers Zagreb. Des villageoises leur avaient apporté du pain et des confitures maison, ainsi que de l'eau et des produits pour bébés. "Il y a 20 ans, c'était nous qui étions pris dans une guerre et qui avions besoin d'aide", commentait un vieil homme, venu lui aussi les bras chargés.

Le Premier ministre croate, Zoran Milanovic, a réaffirmé que Zagreb voulait laisser passer les migrants vers d'autres pays. De son côté la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic s’est inquiétée, estimant que "les choses sont dans une certaine mesure en train d'échapper à tout contrôle". Une réunion du Conseil de sécurité nationale croate est prévue vendredi à Zagreb.

Avec AFP