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Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 17 septembre, une histoire d’horloge dont les aiguilles ont tourné dans le mauvais sens, aux Etats-Unis, la compétition entre chrétiens et des musulmans selon Orban, et des conversions de musulmans… au chrisianisme.

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On commence cette revue de presse internationale au Texas, aux Etats-Unis, où Ahmed Mohamed, un collégien musulman de 14 ans a été arrêté pour avoir apporté en classe une horloge qu’il avait fabriquée lui-même.
Lundi matin, après avoir enfilé son tee-shirt Nasa, ce fils d'immigrés soudanais a mis dans son sac l'horloge qu'il avait confectionnée, pour la montrer à son professeur de technologie. Ce jeune collégien raconte dans The Dallas Morning News ce qui lui est arrivé. L’horloge en question ayant sonné lors d'un autre cours, le professeur l’a confisquée, et c’est là que les choses se sont emballées. «Le proviseur et des policiers m'ont conduit dans une pièce où cinq policiers m'ont interrogé, fouillé, ont pris ma tablette et mon horloge». «Puis j'ai été conduit dans un centre de détention juvénile, où j'ai été de nouveau fouillé, ils ont pris mes empreintes digitales et des photos de moi». L'inventeur en herbe ajoute qu’il a été menotté et s’est vu interdire de téléphoner à ses parents pendant toute la durée de son interrogatoire, avant d’être exclu trois jours de son collège. «Il s'agissait d'un dispositif très suspect; nous vivons à une époque où l'on ne peut pas emporter de telles choses à l'école», justifie le chef de la police locale, toujours dans The Dallas Morning News. Etait-il vraiment nécessaire de menotter un ado gracile qui ne semble à aucun instant avoir fait montre, sans mauvais jeu de mots, de la moindre agressivité? Oui, explique Larry Boyd, si Ahmed Mohamed s’est retrouvé entravé, c’était «pour sa propre sécurité».
Survenue trois jours après l'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, l’affaire a suscité un tollé dans la presse et sur les réseaux sociaux. «Arrêté et menotté pour avoir fabriqué une horloge», s’indigne The New York Times, qui explique que cette histoire montre à quel point les débat sur l’islam, et l’immigration restent épineux aux Etats-Unis. La mésaventure d’Ahmed Mohamed a pris une telle ampleur qu’elle a poussé plusieurs politiques et personnalités à s’exprimer. «Belle horloge, Ahmed. Veux-tu l'apporter à la Maison Blanche?», a tweeté Obama.
Le débat sur l’immigration et l’islam est tout aussi houleux, en Europe. Interrogé par Le Figaro sur le fait, notamment, de savoir qui a raison, de lui ou d’Angela Merkel, qui dit que les migrants sont «l’avenir de l’UE», le premier ministre hongrois, qui a affirmé que «l’identité chrétienne de l’Europe est menacée», répond ceci: «En Europe, (l’intégration des musulmans) ne s’est pas faite: des sociétés parallèles vivent les unes à côté des autres». «Nous, en Hongrie, nous ne voulons pas suivre cette voie, les musulmans ont une approche de la vie tout à fait différente de la nôtre et face à eux, nous ne sommes pas du tout compétitifs. Si nous, chrétiens, laissons les musulmans rivaliser avec nous sur le continent, nous serons surpassés en nombre, c’est mathématique». Cette vision politique a conduit la Hongrie, par où 200 000 migrants ont transité depuis le début de l’année, à fermer ses frontières, et à adopter une législation très sévère pour lutter contre l’immigration. The Wall Street Journal rapporte que des échauffourées ont éclaté à la frontière, désormais fermée, avec la Serbie, entre les forces de l'ordre hongroises et des migrants.
Outre ces violences, The Wall Street Journal relate la conversion de certains migrants au christianisme, pour, pensent-ils, accroître leurs chances d’obtenir l’asile en Allemagne. Parmi eux, beaucoup d’Afghans et d’Iraniens. En Iran et en Afghanistan, rappelle le journal, la conversion d’un musulman au christianisme est passible d’emprisonnement voire de la peine de mort et il est donc peu probable que l’Allemagne renvoie ces réfugiés chez eux.
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