Dans un groupe D où aucun favori ne se dégage, la France et l’Irlande devraient se disputer la première place, même si l’Italie peut venir jouer les trouble-fêtes. Derrière, la Roumanie et le Canada semblent moins armés.
Plus encore que les deux sièges qualificatifs pour les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, c’est bel et bien la première place de cette poule D que l’Irlande, la France et l’Italie auront en ligne de mire.
Le deuxième de ce groupe, s’il sera lui aussi qualifié pour la deuxième phase de la compétition, rencontrera très probablement la Nouvelle-Zélande en quart de finale. Un épouvantail qu’aucune sélection ne souhaite croiser si tôt dans la compétition.
Des trois prétendants, l’Irlande apparaît comme celui qui se présente avec le plus de certitudes. Le XV du Trèfle, brillant ces deux dernières saisons et auréolé de deux succès consécutifs lors des VI Nations 2014 et 2015, s’est imposé comme la référence européenne et vise fort logiquement la première place du groupe.
Les hommes de Joe Schmidt, qui seront emmenés par l’impressionnant Jonathan Sexton, devront toutefois se remettre d'une préparation compliqué qui les a vus plier face au Pays de Galles (10-16) puis face à l'Angleterre (21-13) après avoir empoché un timide succès face à l'Écosse (28-22).
Des Bleus sur courant alternatif
Une dynamique quelque peu rompue, donc, mais dont les Bleus risquent de ne pas pouvoir profiter. L’épilogue de ce groupe D, prévu au Millenium Stadium de Cardiff le 11 octobre, aura laissé aux Irlandais le loisir de se reprendre face aux trois autres adversaires du groupe : la Roumanie, le Canada et l’Italie.
Mais pour le XV de France, difficile de voir aussi loin. La compétition débutera d’entrée par un match couperet, le 19 septembre face à l’Italie et, à Twickenham, les hommes de Philippe Saint-André n’auront pas le droit à l’erreur. Tout autre résultat qu’une victoire face à la Squadra Azzura hypothéquerait sérieusement leurs chances de qualification.
La France, qui a retrouvé quelques certitudes lors de sa préparation en dominant notamment l’Angleterre (25-20) puis l’Écosse (19-16), ne doit pas oublier qu’elle sort de trois années très compliquées. Mais qu’elle dispose, avec son statut de vice-champion du monde en titre, d’un palmarès et d’une expérience qui peuvent peser dans la balance.
L’Italie au point mort
Le passé, c’est justement ce sur quoi pourrait s’appuyer l’Italie pour contrecarrer d’entrée les plans des Français, en fin de semaine. Au moment d’entrer sur la pelouse de Twickenham, les hommes de Jacques Brunel se souviendront sûrement qu’en 2013, ils avaient puni ce même adversaire à Rome (23-18).
Pour chercher des éléments rassurants et plus récents, les Italiens devront en revanche se creuser les méninges. Les coéquipiers de l’inoxydable Sergio Parisse sont à la peine depuis de longs mois et la déroute face à l’Écosse fin août (48-7) n’a pas rassuré.
Défaits à trois reprises en préparation, les Italiens semblent sur le reculoir et devront donc se sublimer pour voir les quarts. Une perspective que n’auront vraisemblablement pas les deux derniers participants de ce groupe D, la Roumanie et le Canada, que tout prédestine à lutter pour éviter la dernière place.