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Coupe du monde de rugby 2015 : le rêve des Anglais peut-il virer au cauchemar ?

Alors que l'Angleterre affronte, vendredi soir, les Fidji pour son tout premier match de la Coupe du monde de rugby, les Anglais n’auront pas droit à l’erreur si ils ne veulent pas quitter prématurément la compétition. Le défi est déjà de taille.

Pour la première fois depuis bien longtemps, la phase de poule de la Coupe du monde de rugby revêt un enjeu certain. Le tirage au sort des groupes, habituellement très favorable aux cadors, a cette fois réservé à trois d’entre eux une bien mauvaise surprise. La poule A, qui compte l’Angleterre, l’Australie et le Pays de Galles, verra au moins l’une de ces trois nations quitter prématurément la compétition.

Un groupe indécis donc, qui compte également les Fidji et l’Uruguay. Si les Sud-Américains risquent bien de faire office de "sparring partners" pour les trois gros, les récents vainqueurs de la Coupe des nations du Pacifique peuvent tenir le rôle d’arbitre dans la course à la qualification.

Pour les Anglais, qui accueillent leur première Coupe du monde depuis 1991, le danger d’une élimination précoce est donc bien réel. Le XV de la Rose, qui avait pourtant rassuré lors des tests du mois de novembre puis lors du Tournoi des VI Nations (2e derrière l’Irlande), est passé à côté de sa préparation. Les hommes de Stuart Lancaster, notamment battus en France le 22 août (25-20), seront déjà au pied du mur pour leur entrée en lice, le 18 septembre, face aux Fidji.

Ils devront faire le plein de points pour aborder sereinement leur première confrontation de gala, le 26 septembre, face au Pays de Galles.

Des Gallois ambitieux

Demi-finalistes de la précédente édition, les Gallois comptent bien sur un faux pas de leurs voisins pour réitérer leur belle campagne de 2011. Et le XV du poireau, vainqueur de l’Irlande à Dublin durant la préparation (10-16), a prouvé qu’il disposait des arguments pour ennuyer n’importe quel adversaire.

Les Gallois, qui auront le privilège d’évoluer à plusieurs reprises à domicile au Millenium Stadium de Cardiff, savent toutefois qu’ils devront se montrer sous leur meilleur jour pour passer l’épreuve de la première phase. Ils devront pour cela pouvoir compter sur la présence d’un effectif au complet, celui-là même qui leur avait manqué lorsqu’ils avaient été vaincus à la maison par leurs rivaux irlandais (26-35).

L’Australie, capable du meileur comme du pire

Si l’Angleterre et le Pays de Galles manquent de certitudes, que dire de l’Australie… Si l’on sait une chose au sujet des Wallabies, c’est qu’ils sont capables du meilleur comme du pire. Courant août, les hommes de Michael Cheika ont prouvé qu’ils pouvaient dominer la Nouvelle-Zélande (27-19) et remporter avec brio le prestigieux Four Nations. Une satisfaction balayée une semaine plus tard, de nouveau face à des All Blacks beaucoup plus inspirés (41-13).

Si c’est de confiance qu’il s’agit, les Australiens auront en tout cas la possibilité d’en emmagasiner avec un début de programme largement à leur portée. Avant de se frotter aux deux gros, ils débuteront par les Fidji et l’Uruguay. Une entrée en matière idéale.