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Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 16 septembre, les révélations de Martti Ahtisaari sur une terrible "occasion manquée" en Syrie, la fermeture de la Hongrie aux réfugiés, et "l’amnésie" dont souffrirait l’Europe de l’Est.

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On commence cette revue de presse internationale avec ces révélations du prix Nobel de la paix Martti Ahtisaari au quotidien britannique The Guardian.
D’après l’ex-président finlandais, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vitali Tchourkine, aurait proposé un plan de paix lors de négociations qui auraient eu lieu au sein du Conseil de sécurité en 2012. Ce plan prévoyait, entre autres, de pousser Assad à quitter le pouvoir. Cette proposition aurait été rejetée au motif que les Occidentaux estimaient, à l’époque, que le dictateur allait être renversé en quelques semaines. Ahtisaari dénonce une «occasion manquée», un «désastre construit par les Occidentaux eux-mêmes». «Nous sommes en train de payer les pots que nous avons cassés», regrette-t-il. The Guardian rappelle qu’au moment où la Russie aurait émis cette proposition, le nombre de victimes du conflit syrien était estimé à 7500 personnes. Trois ans plus tard, il a dépassé les 220 000, d’après l’ONU.
Cette «occasion manquée» pourrait avoir été causée, entre autres, par les divergences et les tensions entre la Russie et les Etats-Unis. D’après The New York Times, qui évoque la «guerre froide personnelle» entre Obama et Poutine, notamment à cause du conflit en Ukraine, un léger réchauffement ne serait pas à exclure, puisque le président américain ne serait plus opposé à l’idée d’une rencontre avec son homologue russe, pour parler de la Syrie. Une évolution attribuée au renforcement de la présence russe, et qui pourrait donner lieu à un échange entre les deux dirigeants lors de la venue, le 28 septembre, de Poutine à New York, où il doit s'exprimer à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. D’après The NYT, le président russe tentera de détourner les regards de l’Ukraine, par un plaidoyer en faveur d’une coalition internationale contre l’organisation de l'État islamique. Une tentative de rompre l’isolement de la Russie par un appel à l’union sacrée en Syrie, c’est aussi un scénario envisagé du côté du Moscow Times.
A la une également, la fermeture, depuis minuit, du point de passage de Röszke, entre la Hongrie de Serbie. La décision de la Hongrie de «sceller» ce point de passage fait la une du Wall Street Journal, qui fait aussi état des mesures extrêmement coercitives prises par Budapest, contre les clandestins. Le journal hongrois Magyar Hirlap, qui rapporte que les forces de l'ordre ont enregistré hier 9380 passages, portant à 200 000 le nombre de migrants passés par la Hongrie depuis le début de l'année, rapporte que le gouvernement a annoncé hier l’édification d’une nouvelle clôture à la frontière avec la Roumanie, après celle déjà érigée à la frontière avec la Serbie, pour 200 millions d’euros.

Ceux qui se retrouvent à présents coincés côté serbe, évoquent à la une du Soir une situation «intenable». «Depuis son retour au pouvoir, constate le journal belge, Viktor Orban n’a cessé de fouler au pied les valeurs européennes. Celles-là mêmes qui ont autrefois permis à ses compatriotes fuyant le communisme de trouver refuge en Occident». The New York Times, qui revient sur le refus des quotas de réfugiés par les pays d’Europe de l’Est, dénonce lui aussi leur «amnésie».

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